Lundi 7 janvier dernier, le Conseil d’Administration Scolaire (CAP) et les syndicats de l’éducation nationale de la Région de Koulikoro, ont été saisis ouvertement par un groupe d’Hommes armés non identifiés de la fermeture des écoles des villages de Koblen, Malo et Siguima, toutes dans la Commune rurale de Niamana, Arrondissement de Mourdiah.
Après la fermeture des écoles dans les communes de Sébété et Toubacoro, dans le Cercle de Banamba, en novembre 2018, c’est le tour de certaines écoles de la Commune rurale de Niamana, Cercle de Nara, Région de Koulikoro, de recevoir l’ordre de fermer les portes et fenêtres des établissements scolaires par des groupes armés non identifiés. Selon des sources locales, plusieurs Hommes à moto, enturbannés et armés sont arrivés dans les localités, se présentant comme des adeptes d’Amadou Kouffa et demandent à la population de suivre leurs instructions et exigent l’instauration d’un enseignement exclusivement religieux.Les enseignants ont déjà commencé à quitter ces villages par peur de représailles et commencent à rallier Bamako ou d’autres localités.
Alors que la situation des écoles au Nord et au Centre du pays demeure alarmante avec plusieurs centaines d’autres écoles fermées, c’est au tour de la Région de Koulikoro de subir la loi de ces groupuscules armés.
Selon un Rapport des Nations Unies, les faits montrent «que 1108 écoles avaient fermé leurs portes au moins une fois pendant 20 jours d’affilée, durant l’année scolaire 2017-2018». Cette situation a privé jusqu‘à “332.400 enfants d’être scolarisés. Ce qui dénote que, malgré la supposée disparition d’Amadou Kouffa, sa loi de terreur demeure et l’État malien n’a pas de Responsables aux commandes. Ce sont des affairistes qui règlent de vieux comptes avec les communautés qui sont là. Que Dieu assiste le Mali. Amen !
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT