À peine libéré de façon contestée par la Cour d’appel de Bamako, que le général Amadou Sanogo se livre à des sorties peu commodes pour quelqu’un qui fut auteur d’un coup d’État condamné par la Constitution avec des sangs sur la main, surtout là où nous sommes.
Depuis des semaines, l’homme qui était à la tête de l’ex-junte de 2012, Amadou Sanogo, essai d’occuper la scène politique pour des intentions politiques ou pour se faire décent afin de se présenter comme candidat aux échéances prochaines, dont beaucoup de visages sont déjà connus du public. Ce foutoir vient du fait que les élections au Mali ne répondent plus à la norme. Sinon comment peut-on concevoir une telle attitude de la part de quelqu’un qui fut auteur de coup d’État et les mains entachées de sang de ses frères d’armes ? Oui, on nous sortira le cas de feu Moussa Traoré et celui de feu Amadou Toumani Touré. Ceux-ci sont anciens et ce temps doit être révolu. Maintenant, nous sommes en 2021, et le peuple est plus conscient et éveillé. Dire qu’il n’a pas le droit de se présenter est trop prétentieux, mais raisonnablement quelqu’un comme lui devrait se regarder un peu dans le miroir. Pas pour examiner son visage ou de songer à ses antécédents dans ce pays, mais un général dans la politique se veut que le candidat soit une personne d’une moralité acceptable. En tout cas, la porte est ouverte, et c’est dans les urnes que sortira le futur président des Maliens. D’ici l’ouverture des campagnes proprement dite, les rumeurs des candidatures circulent sur les réseaux sociaux. Qui pourrait être le nouvel outil des campagnes vu, la situation sécuritaire du pays et l’augmentation du Covid-19. Pour l’instant, Aya a raté sa sortie puisque ce n’est pas comme ça qu’on s’invite sur l’échiquier politique, elle demande un toilettage du personnage. Et ce n’est pas avec des slogans bidon qu’il arrivera à Koulouba. «Les autres mentent pour arriver, moi non », si cela est vrai, pourquoi n’est pas fortifié le cas d’Aminata Soumaré ? Les Maliens vont-ils donner leurs voix à un ‘’ putschiste’’ ? Même si les jeunes acceptent deux-mille francs, ils n’admettront pas de voir à la tête du pays quelqu’un comme lui.
À suivre…
Lansine Coulibaly LE COMBAT