mardi 10 décembre 2024
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ELECTION D’HONNEUR A BAROUELI ENTRE L’URD ET LA MAJORITE PRESIDENTIELLE CE DIMANCHE 7 AOUT

Rarement une élection partielle n’aura suscité autant d’engouement et  une telle mobilisation de la majorité présidentielle avec comme tête de proue  IBK, lui-même. Selon une source très proche de la Présidence, IBK aurait demandé en Conseil des ministres à tous les membres du gouvernement de descendre dans l’arène pour soutenir le candidat de la majorité présidentielle, l’ADEMA afin que  celui de l’URD n’enlève pas le siège en jeu. Et comme les ordres d’un général à sa troupe, ils étaient 5 ministres à être présents  au meeting de lancement de la campagne pour le second tour de l’élection législative partielle de Baroueli.  Cette partielle opposera Modibo Niaré, candidat de l’URD arrivé en tête avec  11 112 voix contre 8314 voix pour Bourama Dicko, le candidat de l’ADEMA, soit 2798 voix d’écart. Alors que cache l’implication personnelle de celui qui cumule contrairement à la Constitution la présidence d’un parti, le  RPM, avec celui de Chef de l’Etat et président de la République ? Tous les partis de la majorité vont-ils mouiller sincèrement le maillot ? Le report des voix sera-t-il effectif ? Que pourrait bien signifier une éventuelle victoire du candidat de l’URD sur celui de la majorité présidentielle à deux ans de la présidentielle de 2018 ?

Quelque soit l’issue de ce vote du dimanche à Baroueli, les deux partis, l’URD et l’ADEMA  arrivés au second tour  auront gagné leur pari, celui de la mobilisation de leur base en damant les pions aux 8 autres partis en compétition qui le RPM, YELEMA, SADI, CODEM, ADP-Maliba, PDES, CAP et le RPDM. C’est probablement la peur de voir le parti du chef de file de l’Opposition de remporter le second tour qui  a fait agir la majorité présidentielle qui voit en la victoire probable de l’Opposition un déclic citoyen contre la mauvaise gouvernance du pays. L’éventualité d’une telle victoire de l’URD est d’autant plus prise au sérieux que c’est  le Président de la République, l’autorité morale constitutionnellement au-dessus de la mêlée qui n’appartient plus à aucun parti politique dès lors qu’il est élu à cette fonction,   qui aurait en violation du principe d’impartialité, instruis au Gouvernement en plein Conseil des ministres de descendre sur le terrain pour soutenir le candidat d’un parti au détriment d’un autre. C’est ainsi que le jeudi 28 juillet 2016, un parti, l’ADEMA, profitant des moyens de l’Etat s’est vu requinquer à bloc par la présence d’une forte délégation gouvernementale composée de ministres en fonction dont le Pr Tiémoko Sangaré, ministre des mines,  Abdoul Kader Konaté, ministre du Commerce et  respectivement président et 1ier  vice-président de l’ADEMA, Ousmane Koné, ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Mme Sangaré Oumou Ba, ministre de la Femme de l’enfant et de la Famille, deux  membres du Bureau politique National du RPM et Racky Talla, ministre en charge de la Fonction Publique et membre du bureau politique national de l’UM-RDA. On notait également la présence de Dramane Dembélé, 2e vice-président de l’ADEMA et ancien ministre. Presque chaque membre de la  délégation gouvernementale à commencer par le Président de l’ADEMA, prendra  la parole pour exhorter les électeurs de Baroueli à se mobiliser tous derrière le candidat de la majorité présidentielle  Bourama Dicko.

En définitive, au regard des résultats du premier tour, la bataille, au-delà de l’arithmétique des voix, s’annonce très ouverte. Baroueli annonce déjà les couleurs de l’élection présidentielle de 2018.

Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

Djibril Coulibaly

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