«25000 FCFA n’est pas loin de la rémunération d’une fille de ménage». Mamadou Tangara, Secrétaire Générale des enseignants des écoles communautaires, ne mâche pas ses mots. Notre interlocuteur nous révèle, sans ambages, que 25000 francs CFA, c’est le salaire des enseignants des écoles communautaires du Mali. C’est pour quoi, à ses dires, ces derniers ont entamé une grève de cinq jours, allant du 1er au 7 novembre. Selon le Secrétaire Général, cette grève est observée sur toute l’étendue du territoire national. Ce syndicat est rassuré que si leurs points de revendication n’obtiennent pas satisfaction, le SNEC se réserve le droit d’entrer dans la danse.
Les points de revendication portent sur la signature des arrêtés d’intégration de 2015- 2016 dans la fonction publique des collectivités des enseignants des ECOM, CED, CDPE, CAF et des CAFé. Il s’agit de faire intégrer par an 1500 enseignants de ces écoles communautaires. Cela, à compter de 2018 ; de procéder à la titularisation de tous les enseignants intégrés des ECOM, des CED, des CDPE, des CAF et des CAFé sur la base des dossiers qui ont permis leur intégration ; de ramener à 40.000 francs CFA la subvention allouée par le Gouvernement par mois aux enseignants des écoles communautaires au lieu de 25.OOO dont ils bénéficient actuellement. Tous ses points de revendications ont fait l’objet de désaccords entre le Gouvernement et les Représentants du syndicat des enseignants des écoles communautaires.
Ce syndicat des enseignants des écoles communautaires est membre du Syndicat National de l’Education et de la Culture (SNEC) qui est membre de la plus grande centrale syndicale nationale, l’UNTM.
Sur le dernier point, à savoir celui concernant la subvention, le SNEC soutiendra les enseignants des écoles communautaires.
«Avec 25000 francs, quel enseignant peut travailler dans la liberté et avoir les mêmes résultats que les enseignants fonctionnaires ?», s’est interrogé anxieusement le Secrétaire Générale des enseignants des écoles communautaires, Mamadou Tangara.
Mahamadou Yattara : LE COMBAT