La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a révélé, samedi dernier, le détournement de plus de 5 millions d’euros (5,8 millions $) alloués à la Guinée, au Libéria et la Sierra Léone, dans le cadre de la lutte contre de la fièvre hémorragique Ebola.
L’institution humanitaire a dit être profondément « outragée par la découverte de ces fraudes », et s’engage à poursuivre tout employé impliqué dans ces malversations. « La fraude a eu lieu de plusieurs manières. Ce qu’on a trouvé via les audits réalisés est chaque fois différent : au Liberia, c’est un problème de surfacturation et de versement de primes aux volontaires ; en Sierra Leone, c’est une fraude aux transactions internationales avec la complicité d’une banque ; en Guinée, des problèmes de dédouanement. Et on est en train de vérifier d’autres problèmes éventuels d’attributions de marchés publics.», a expliqué Jemilah Mahmood, la sous-secrétaire générale de la FICR en charge des partenariats.
Dans un premier temps, les audits réalisés sous recommandations de Transparency international, montrent qu’ « une collusion probable entre d’anciens employés de la FICR et des employés de la Banque de Sierra Leone », aurait conduit à une perte financière possible de 1,83 million d’euros.
D’autres vérifications ont conduit à un détournement d’1 million d’euros en Guinée pour surfacturation. Et 2,3 millions d’euros au Liberia pour gonflement de prix des produits de secours, de salaires et de primes versées aux volontaires.
L’épidémie d’Ebola a fait entre 2014 et 2016, plus de 11 300 morts et 29 000 personnes contaminées, particulièrement dans ces trois pays d’Afrique de l’Ouest.
Fiacre E. Kakpo