«Qui vivra verra », disait souvent le célèbre comédien feu Lassidan. La position de faiblesse l’État empêche l’application stricte des lois par les autorités compétentes. Ce qui risque de rendre les comportements anarchiques au sein de la société malienne. Après les clashs injurieux entre eux, petits Rappeurs, le jeune musicien raté, Iba Montana, n’a désormais comme cible que les grandes personnalités et les notabilités du pays pour faire la promotion de sa tendance musicale.
Interdit à travers la décision N°0001/M-CIV/BKO du 9 janvier 2018 par le Maire de la Commune VI, le jeune Rappeur raté, Issa Diabaté dit Iba Montana, se dit être insoumis et continue d’exhiber ouvertement ses chansons injurieux et incitateurs à la violence.
En effet, le rap malien de ces dix dernières années a été émaillé par des injures de toutes sortes et de pratiques obscènes qui pourraient, si l’État continue d’être inerte, provoquer une situation chaotique dans ce pays. Après les récentes vidéos obscènes de Mohamed Diakité dit Mémo All Star se filmant en pleins ébats sexuels, et qui a fait écho sur la toile, il y a un autre phénomène plus grave qui s’accroît sous les yeux grandement ouverts des autorités maliennes. Après ses premières chansons qui ont conduit à sa suspension par le Maire de sa commune, compte tenu de leurs contenus immoraux et anarchiques, la nouvelle chanson du petit Rappeur raté en louant fièrement la délinquance juvénile lance des propos injurieux contre l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré et l’actuel Ibrahim Boubacar Kéïta, garant de la Constitution en vigueur et de la stabilité sociopolitique du pays. «ATT fumait du cannabis, IBK était ivrogne… Que Dieu n’apaise pas la situation alarmante du pays », entonne le petit Rappeur dans sa dernière chanson intitulée «Le Mali est devenu un pays de gangsters».
Mais dans quel pays vit-on actuellement ?
Les plus hautes autorités restent silencieuses devant cette nouvelle bavure musicale qui, si rien n’est fait, pourrait entraîner une grave atteinte aux valeurs fondamentales du pays. Pourtant, la loi interdit formellement et punit toute production artistique (musique, vidéo, etc.) dont le contenu incite à la délinquance, à l’obscénité, à la violence et contre l’autorité de l’État. C’est ainsi que le Maire de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) a interdit, le 19 février dernier, son concert prévu pour le 3 mars passé dans sa ville en soulignant que ses messages sont : «contraires à la morale et sont de nature à encourager la délinquance juvénile et une atteinte aux bonnes mœurs». Mais comme pour montrer que le Mali n’est pas un pays d’éthique et de lois, le jeune Kayésien veut et a déjà tout mis en place pour son concert au Stade Omnisports Modibo Kéïta de Bamako prévu pour le 14 avril prochain avec comme Parrain son mentor Daouda Yattara. À qui se moque-t-il ?
De qui de Koulouba et d’Iba Montana viendra le dernier mot dans cette affaire ?
Le Gouvernement est appelé à prendre des mesures rigoureuses pour protéger l’honneur et la dignité des honnêtes citoyens qui ont, eux aussi, leurs familles. S’il le faut, il faut interdire légalement ou punir toutes activités nuisibles et susceptibles d’exposer négativement l’avenir du pays qui est la jeunesse et ternir l’image des gens respectables de la nation. Et ce petit Rappeur raté, Iba Montana, n’est pas le seul sur le terrain. Pour preuve, il vous suffirait de suivre certaines émissions radiodiffusées émettant ici à Bamako pour se rendre compte de la gravité de cette manie d’injurier gratuitement, copieusement et impunément de grandes personnalités du pays.
Nous en reviendrons !
Seydou Konaté, Stagiaire