Dans la ville de Bamako, à la date d’aujourd’hui, on voit aisément une capitale qui peine à être parmi ses sœurs africaines les plus coquettes avec toutes les normes pratiquement acquises. Parmi les irrégularités constatées jusqu’ici, le phénomène de la divagation des animaux qui refait encore surface inquiète plus d’un titre. La situation est à telle enseigne que l’on en droit de se poser la question de savoir si un dispositif législatif ou réglementaire existe dans notre pays pour encadrer cette pratique de divagation des animaux ou, du moins, s’ils sont violés voire ignorer tout simplement par les populations et les services compétents.
Depuis un certain temps, dans la ville de Bamako, la divagation des animaux en pleine journée et aux abords des chaussées est devenue monnaie courante à la grande inquiétude des populations.
Dans l’ennui de cette divagation, les bœufs et les ânes sont les plus visibles. En attendant la réaction si possible et logique des autorités de la ville de Bamako, c’était une télévision de la place qui avait fait un constat via un reportage sur le phénomène de la divagation des animaux en Commune IV du District de Bamako, singulièrement sur la chaussée traversant le quartier présidentiel de Sebenikoro, en zone ACI 2000. À cela s’ajoutent d’autres constats sur le même problème dans d’autres endroits de la capitale comme, par exemple, des ânes qui tentent de traverser le pont des martyrs en pleine journée et sur l’axe de la zone industrielle de Bamako. La présence des bœufs en promenade ou au repos au bord des artères principales de notre capitale n’est un secret pour personne. Le phénomène est évident que chacun est tenu d’éviter à la croisée un troupeau au beau milieu de son chemin. Face à cette situation, les autorités du District de Bamako ne réagissent que lorsque les fruits des conséquences commencent à tomber à coup des accidents. Dans la mesure où, à la présence d’un animal sur le bitume, on se voit dans l’obligation de faire une déviation improvisée ou un brusque arrêt de freinage pour céder le passage forcé.
Par ailleurs, dans les quartiers périphériques de Bamako, se déroule le pâturage des bœufs sous contrôle des surveillants qui peut s’avérer une autre forme de divagation, mais sans conséquence trop graves ; car, il y a certes des traversées de la chaussée ; mais, pas de la promenade autour.
En tout état de cause, les pouvoirs publics sont vivement interpellés pour mettre les pendules à l’heure. Ce, en favorisant la sécurité routière des personnes et des biens, singulièrement dans la ville de Bamako.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT