Après ses révélations sur la disparition d’un autre confrère, Birama Touré du journal «LE SPHINX», notre confrère, Boubacar Yalcouyé, Directeur de publication du journal «LE PAYS» a été entendu par le Juge d’instruction, Famakan Cissé, pendant plus de deux tours d’horloge.
Hier mardi, notre confrère, Boubacar Yalcouyé, Directeur de publication du journal «LE PAYS» avait rendez-vous avec le Juge d’instruction de la Commune IV du District de Bamako. Cette invitation du Juge intervient quelques jours après la publication dans son canard des nouvelles sur la disparition de notre confrère, Birama Touré du journal «LE SPHINX» disparu depuis 22 mois. On se souvient aussi qu’au début de ce mois de novembre, le Comité de soutien à la recherche du journaliste Birama Touré, présidé par Kassim Traoré de la radio Klédu, dans une demande d’information rendue publique, réclamait la suite réservée à leur demande d’ouverture d’enquêtes relatives à la disparition de Birama Touré. Cette demande d’information ayant coïncidé avec la publication du journal «LE PAYS» dans lequel il est écrit que «Birama Touré a été enlevé et séquestré dans les cellules de la DGSE sur instruction de l’Honorable Karim Kéïta». Selon notre confrère, ce sont des codétenus de Birama qui lui auraient filé l’information.
Le tribunal a vite fait de saisir la balle au bond pour ouvrir l’enquête qui est au point mort depuis plusieurs mois. Entré dans le Bureau du Juge d’instruction, à 10 heures 02 minutes, il n’en ressortira qu’à 12 heures 43 minutes (soit plus de deux heures d’interrogatoires). À sa sortie, c’est par des cris de joie des confrères et autres soutiens qu’il a été accueilli. Des soutiens dont des confrères qui sont restés debout tout le temps qu’a duré son audition. Sur place, était présent le Directeur de publication du « SPHINX » non moins Directeur de Birama Touré, le journaliste disparu. Selon Adama Dramé, il est là pour soutenir un «jeune confrère courageux et qu’on tente d’intimider». Il en veut pour preuve le déploiement imposant de policiers pour quadriller le Tribunal. Selon lui, cela n’a pas lieu d’être en moins qu’on veuille «intimider le journaliste et avec lui les autres journalistes». Le frère du disparu, qui était sur place, dit avoir confiance en la justice et dit prendre avec beaucoup de précautions les informations publiées dans la presse.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT