Après 30 ans de services sans répit au sein de l’administration des douanes, le temps est venu pour l’Inspecteur des douanes de classe exceptionnelle, Aly Coulibaly de prendre, enfin, les rênes de la douane malienne. Une nomination qui n’a surpris personne au regard de la personnalité et du parcours de ce nom connu du milieu douanier, qui mesure à sa juste valeur la portée de sa tâche. Coup de pinceau.
Anecdote : il y a de cela trois mois environ, lors d’un diner de mariage de l’enfant d’un cadre douanier, dans la salle des banquets du CICB, par inadvertance, les hôtesses n’accordent aucune importance à la présence du directeur général adjoint des douanes. L’intéressé sera installé dans la foule de simples invités, pendant que d’autres, peut être au regard de leur habillement, étaient dirigés vers les tables des invités d’honneur. Après quelques instants de patience, l’homme ne se fera pas prier pour quitter les lieux et rien ne lui fera changer d’avis. C’est ça Aly Coulibaly. Un homme au caractère trempé contre l’imperfection, les erreurs grotesques. Même s’il est souvent dans le communicatif il reste un Bambanan, au vrai sens du terme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il est resté égal à lui-même, après avoir été annoncé plusieurs fois DG, pour se retrouver DGA, souvent relevé pour être, de nouveau, rappelé à ce poste.
Sa connaissance des textes et sa maitrise de la nomenclature douanière malienne ont fait de lui un fin connaisseur de l’administration des douanes. Son expertise avérée dans le domaine a aussi fait de lui, le porteur principal de tous les dossiers importants des textes de lois des douanes du ministère des Finances au Secrétariat Général du Gouvernement.
D’un ton toujours imposant, il ne ménage point ses mots lorsqu’il s’agit de défendre des intérêts de la douane malienne dans les grandes foras, comme celles de l’organisation mondiale du commerce (OMC).
Avec ses 60 ans bien sonnés, dont 30 exclusivement au service des douanes du Mali, Aly Coulibaly face à ses nouvelles responsabilités ne doit nullement faillir. Il a le mérite d’avoir eu à servir les douanes maliennes en divers endroits, du bureau de Tessalit (son premier poste) à celui de Faladiè, où il officiait comme directeur général adjoint jusqu’à sa nomination.
En tant que nouveau directeur général, l’inspecteur des douanes Aly Coulibaly doit concentrer ses efforts sur l’atteinte de l’objectif de recettes fixé pour 2016 à la DGD, qui est à l’ordre de 523 milliards FCFA, avant de fixer un nouveau cap pour cette année 2017. L’objectif ne sera atteint sans l’accompagnement de tous les agents de douanes, à quelque niveau qu’ils soient, sans la participation des acteurs économiques du pays de tous les domaines d’activités.
Afin de se maintenir et conserver les acquis de son prédécesseur, le nouveau DGD a l’obligation de mettre toutes ses actions dans le cadre de la politique économique du régime, car 2018 sera une année charnière en terme de bilan politique pour le Président IBK et toute son équipe. Voilà d’un trait, l’esquisse du premier combat que le baroudeur doit mener à la tête des douanes du Mali.
Moustapha Diawara LE SURSAUT