En marge d’une rencontre entre commerçants détaillants et l’administration de la fiscalité, Ibrahim Maïga du syndicat des commerçants détaillants a dénoncé le climat délétère qui prévaut entre sa section et la CCIM. À défaut d’un redressement diligent de la gestion du premier Responsable de l’institution consulaire qui est fortement critiqué, les mouvements de protestations ayant pour but le départ de l’équipe de Youssouf Bathily risquent fort d’éclater.
Dans une interview, Ibrahim Maïga, Secrétaire Général de la section syndicale des commerçants détaillants de Bamako, disait ceci : «Le 3 juillet dernier, nous avions été conviés à une réunion à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali sur le système déclaratif et le mode de perception des taxes ; sur le processus de dédouanement et sur les mesures à respecter pour la DNGCC. Cette démarche de la CCIM fait suite à une grève observée au début du mois de mai 2018 à Bamako. Lors de ces deux rencontres, les commerçants détaillants n’ont eu qu’un exposé sur les différents processus engagés dans les structures concernées sans aucune garantie sur les réels ennuis auxquels les commerçants sont confrontés. Ce, dans la mesure où les choses ne se passent plus sur le terrain comme prévu sur papier».
Côté dédouanement au Mali, les commerçants détaillants trouvent que la fourchette est trop élevée par rapport au pouvoir d’achat des Maliens, contrairement à bien de pays frontaliers. En se regardant en chiens de faïence, les commerçants détaillants et les Agents des services d’impôts collaborent sous un climat très tendu. Comme préoccupations exprimées depuis un certain temps sans aucun succès escompté. Les commerçants détaillants trouvent que la barre de 3% prélevés sur le chiffre d’affaires est trop haute. Selon le premier Responsable de l’association des commerçants détaillants du Mali non moins Président de l’association des commerçants voyageurs du Mali et de la diaspora, il y a eu une rencontre en date du 28 mai au Département entre le Ministre de tutelle et les commerçants détaillants. Ce jour-là, le Ministre Abdramane Sylla avait fait savoir qu’il n’y aura pas de changement pour le point concernant le dédouanement. Par conséquent, le syndicat peut observer une grève à sa convenance», souligne le Ministre A. Sylla. «Donc, nous irons très prochainement en grève comme le Ministre souhaite », rétorqua le Secrétaire Général du Syndicat des Commerçants détaillants, Ibrahim Maïga. Et il ajoute qu’ils ont prévu une grande marche de protestation dans les tout prochains jours contre leurs Dirigeants qu’ils accusent d’être incompétents pour assurer la défense de leurs intérêts moraux et matériels. À commencer par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali qui, à leur avis, roule pour leurs intérêts personnels au lieu de celui des commerçants détaillants maliens auxquels la CCIM accorde peu d’importance. Face à cette situation, les Commerçants détaillants comptent réagir collectivement. «Nos responsables dont les mandats ont expiré doivent dégager les lieux. À cela s’ajoutent les incompétents et ceux qui sont en train de prendre des sous à notre nom vont, de gré ou de force, quitter les lieux», menace Ibrahim Maïga. Selon lui, Youssouf Bathily, Président de la CCIM, est à l’origine de toutes les difficultés rencontrées par les Commerçants détaillants maliens dans l’obtention du visa chinois, présentement. C’est après le rejet de sa note aux commerçants pour obtention du visa chinois que ceux-ci ont estimé le Président de la CCIM, Bathily d’incapable. Selon des sources concordantes, il n’a pas pu être reçu dans les locaux mêmes de l’Ambassade de Chine et l’accuse d’avoir tenu des déclarations contradictoires sur les antennes de la Radio « Nièta » pour dire que 30 visas sont octroyés.
Affaire à suivre !
Mohamed BELLEM