Il se passe des actes à la devanture du Centre International de Conférence de Bamako (CICB) en plein jour qui sont loin d’être catholiques. Sur le parking aménagé en prélude au sommet Afrique-France, on aperçoit des grosses blindées aux vitres souvent teintées. Des fonctionnaires s’y retrouvent en catimini pour cacheter des dossiers avant de prendre des directions opposées. Souvent des grosses embrouilles éclatent au grand dam de ceux qui profitent de l’ombre des manguiers pour des divergences autour des questions de sous. Hé ! C’est en espèces sonnantes et trébuchantes.
Parlant de sous, il y a de la liquidité qui est visible sur place. L’on assiste incrédule à cet endroit à la répartition des centaines de millions de nos francs entre quelques individus. C’est le lieu aussi de trafics en tous genres. Il y a moins de deux semaines, une « grobinè », richement vêtue, avait rendez-vous sur place avec un gars tiré aux quatre épingles. Sur place, ils procèdent à l’échange de marchandises composées de produits pharmaceutiques. Sans tenir compte de son accoutrement, notre « grobinè » s’est toute seule chargée de vider sa voiture pour charger celle de son inélégant client. Pas plus tard qu’hier, mardi 25 avril, un trio s’y est retrouvé aux environs de 10 heures. Des documents pleins le bras pour cachetage. Une opération qui, visiblement, devait se faire en catimini va s’étendre en longueur. La Dame du groupe ayant visiblement décelé un vice qui aurait été sciemment glissé dans les documents. Les tons sont montés pendant une bonne quinzaine de minutes entre la bonne Dame et l’un des hommes dont nous tairons l’identité. Les liasses de billets aux provenances douteuses, les échanges douteux, les menaces que se profèrent certains à la suite de mésententes font de cet endroit un lieu à surveiller de près. En pros, ils mènent toutes ces affaires au grand jour pour ne pas éveiller les soupçons. Si les policiers de l’autre côté du goudron font minent de ne rien apercevoir à cause, peut-être, de l’apparence de ses hommes et femmes douteux, c’est sans compter sur l’œil du COMBATTANT qui se doit de signaler des pratiques plus que douteux. Les autorités compétentes sont appelées à fourrer leur nez dans les affaires qui se traitent dans ce lieu et qui ne sent pas du tout bon.
Le Fouineur