Un pari, devrions-nous ainsi dire ! La tâche sera très ardue pour les deux hommes forts actuels, l’organe unique de gestion des élections et une possible prolongation de la Transition. Colonel Assimi Goïta, président de la Transition et son Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga, parieraient-ils sur un terrain vague et très risqué ?
Depuis un certain temps, la création de l’organe unique de gestion des élections est sur toutes les lèvres ; les uns pour, les autres sceptiques. Mais, le constat que nous avons fait depuis là, c’est que la réticence ou le scepticisme de plusieurs de nos concitoyens est extrêmement élevé. Des doutes, car le délai imparti sera-t-il suffisant pour le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga et son équipe de mettre en place cet organe unique prôné, depuis plusieurs années par les partis politiques. C’est la raison pour laquelle beaucoup de Maliens parient sur l’échec de l’organe unique de gestion des élections dans ce délai qui reste pour les autorités de la Transition. Et dans cet élan, il existe une autre possibilité. Il s’agit bien sûr de la prolongation du délai de la Transition. Qu’il soit repoussé au-delà des dix-huit (18) mois, comme prévu par la Charte de la Transition et validé ou exigé par l’organisation ouest-africaine, la CEDEAO. Mais ces dernières rumeurs démontrent que la Transition sera prolongée. Chose qui a provoqué la rencontre de la classe politique, des politiciens qui ont senti un danger approché à leur futur, à leur survie, ce 27 juillet dernier à l’Hôtel de l’Amitié où ils ont clairement dit qu’ils n’étaient pas pour la prolongation du délai de la Transition. «Nous avons participé il y a quelques semaines à un atelier qui a été organisé par le Gouvernement sur l’organisation des élections. À cette occasion, il y a eu des termes de référence qui ont déterminé le processus qui devrait nous conduire à moyen terme à la mise en place de cet organe. Nous nous en tenons aux conclusions que nous avions de manière très majoritaire dégagées. Donc, pour nous, toute autre initiative qui se tient de manière parallèle et non réglementaire ne nous engage pas », a-t-il déclaré devant la presse, Soumeylou Boubèye Maïga, ancien Premier Ministre et patron l’ASMA CFP. Ce projet nourri par le Premier Ministre, Choguel Kokalla Maïga consacré à la création de l’Organe unique de gestion des élections, est un chantier difficile à réaliser dans le délai imparti, comme craignent beaucoup de nos concitoyens.
À suivre…
Moriba DIAWARA LE COMBAT