À la faveur d’un entretien accordé à la presse, Salif Niaré, le Président de l’association pour « la Sauvegarde des 84 hectares », a révélé qu’il y a trop de pratiques corrompues et illégales de la part de certains agents de la Mairie de la Commune I du District de Bamako. C’est hier, lundi 22 janvier 2018, dans les enceintes de la Mairie de la Commune I, en présence des vrais propriétaires des habitations sises dans le lot des 84 hectares dont il est question ici.
Décidément, désormais, en Commune I du District de Bamako, rien ne va plus entre le Maire, Mamadou B. Kéïta, et son 2e Adjoint, Alpha Doumbia. Et, comme pomme de discorde qui a même failli tourner, le vendredi dernier, au drame, une affaire de 84 hectares, sis au secteur de Banconi-Kognoumani, quartier de Djoumanzana Nafadji.
En effet, hier, lundi 22 courant, le Président de l’association pour « la Sauvegarde des 84 hectares », Salif Niaré, a donné un point de presse. Selon lui, tout est parti du fait que le Maire Mamadou B. Kéïta, a jugé nécessaire de mettre fin à une pratique de « deux poids, deux mesures » entre les citoyens de sa juridiction. Il s’agit, précisément, de la gestion d’un vieux litige foncier que son équipe a hérité de leurs prédécesseurs. C’est par rapport à la décision d’arrêter tous les travaux de construction sur les 84 hectares situés dans le secteur de Banconi-Kognoumani, quartier de Djoumanzana Nafadji. Ainsi, dans sa déclaration liminaire, Salif Niaré a expliqué qu’en 2012, les autorités avaient demandé de stopper tous les travaux de construction pour faire l’état des lieux de ces 84 hectares, objet de litige entre les premiers propriétaires déguerpis et les nouveaux occupants frauduleux et illicites. Malgré cette interdiction par le Ministère de l’Administration Territoriale, du Gouvernorat de la Mairie centrale et de la Commune I, selon Salif Niaré, le 2e Adjoint au Maire du nom d’Alpha Doumbia ordonnait toujours aux nouveaux occupants frauduleux et illégaux de faire leur construction. Car, selon certains témoins oculaires, Alpha Doumbia aurait était en train de percevoir indument une somme de 30000 francs CFA des mains de chaque occupant désireux obtenir un permis de construire. Or, ce document qu’il délivrait ne relève d’aucune autorité compétente. Plus grave, il ne déversait aucun sous ni à la Mairie de la Commune ni à la Marie du District ni au Gouvernorat et la plus forte raison au Département ministériel de tutelle ou au Trésor public. Bref, il empochait seul les sommes indument perçues à cet effet. C’était devenu un fonds de commerce, un business à lui seul. Pourtant, il sait pertinemment que les nouveaux occupants sont jusqu’à preuve du contraire agissaient dans l’illégalité et frauduleusement.
Étant un des rescapés de l’ancienne équipe de la Commune I (pardon, un ancien, 5e Adjoint au Maire du mandat précédent), il avait la stratégie en la matière. Cela, pour chaque lot. Vu la gravité du comportement en loup solitaire de son 2e Adjoint qui cherchait à tenir tête à l’autorité, le Maire Mamadou B. Kéïta, a saisi officiellement le Procureur de la Commune I (Courrier n°00607/MC-DB du 20/11/2017 pour faire valoir ce de droit. Ce, en demandant l’arrêt de toutes activités sur les 84 hectares, sis à Djoumanzana Nafadji, secteur de Banconi-Kognoumani, afin de préserver la quiétude des populations riveraines et de l’ensemble de sa commune. Ces 84 hectares avaient l’objet de démolition pendant l’hivernage en 2004. En ces temps, les propriétaires qui étaient sur le site avaient fait des réalisations. Après quoi ce fut la démolition anarchique et illégale de ces habitations par la Mairie de la Commune I de l’époque. À la suite d’une âpre lutte et acharnée, au prix même de la vie d’un des leurs du nom de Issa Diarra, les premiers avaient commencé à avoir gain de cause. Mais, malgré la consigne des autorités administratives et communales, certains Agents et Conseillers véreux de l’ancienne équipe de la Mairie de la Commune I dont Alpha Doumbia (5e Adjoint au Maire de l’époque) ont contredit la décision du Maire en délivrant de faux permis de construire à l’équipe de nouveaux arrivants sur le terrain. En à ces faux nouveaux propriétaires de continuer les travaux sur ce site qui ne leur appartient pourtant pas du tout.
Selon des sources concordantes, c’est le même 2e Adjoint Alpha Doumbia qui est en train d’encourager les nouveaux propriétaires de construire sur ces 84 hectares qui ne les appartiennent pas.
Ainsi, pour éviter des affrontements entre les citoyens des deux camps (anciens et nouveaux propriétaires), le Maire Kéïta tient à ce que la justice tranche définitivement entre les premiers et les nouveaux du site.
Car, l’électricité est en l’aire entre ces deux groupes qui ont failli passer aux mains et aux armes, le vendredi dernier.
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