Il a fallu que Ban Ki Moon dise que « la mission avait besoin d’urgence d’une unité d’hélicoptères d’attaque et d’une unité moyenne d’hélicoptères militaires », pour que le Royaume des Pays-Bas retire ses hélicoptères de la MINUSMA. Pourquoi ? Début de réponse !
Au moment où les Nations-Unies ont renforcé les missions de la MINUSMA, c’est ce moment bien délicat que le Royaume des Pays-Bas a décidé de retirer ses sept hélicoptères de la mission. Si la décision n’a pas été justifiée de façon officielle, des sources bien introduites donnent des bribes d’infos sur cette affaire. En effet, le Royaume des Pays-Bas participe au sein de la mission onusienne à hauteur de 400 militaires, quatre hélicoptères apaches et trois hélicoptères de transport. Le pays vient de décider de retirer ses sept hélicoptères de la mission. Cette décision intervient au moment où le nord Mali est en proie à des attaques presque chaque 24 heures. On se souvient que le 4 octobre dernier, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki Moon, disait que la mission avait « besoin d’urgence d’une unité d’hélicoptères d’attaque et d’une unité moyenne d’hélicoptères militaires ».
Outre le retrait de ses hélicoptères, la Hollande a décidé de réduire ses effectifs qui vont passer de 400 à 290 soldats en 2017. Ces 290 ne seront pas des éléments de terrain mais se contenteront de « collecter et d’analyser les informations ». Un coup dur pour la MINUSMA qui aspire à se renforcer. Les motivations des Pays-Bas n’ont pas été rendues officielles. Mais, selon une source bien informée, la gestion du conflit par le camp français n’agrée pas les Hollandais. « Ils estiment qu’avec l’arsenal militaire en possession de la mission onusienne, ce conflit tire de longueur de façon injustifiée ». Bref, ils reprocheraient au camp français de ne pas mener un franc jeu pour mettre fin à la crise du Nord. Si de nombreux Maliens ont fini de penser que les intérêts français menacent la stabilité du Nord, ce retrait progressif des Hollandais pour «mauvaise gestion de la crise» n’est pas pour arranger les choses côtés français.
Mohamed Dagnoko : LE COMNAT