jeudi 21 novembre 2024
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Cri du cœur des menuisiers de Bamako : Des remorques, containers remplis de bois ronds maliens à destination de la Chine

C’est à leur siège, sis entre le secteur  dit Rails da et le goudron de Koulikoro, au quartier de Bakaribougou, en Commune II du District de Bamako,  que les menuisiers de la capitale malienne ont tenu une conférence de presse. Sous la direction de Diakaridia Traoré dit Tino, Président du Collectif des travailleurs de bois et menuisiers, les menuisiers en crise de bois ont exprimé leurs déboires devant les Hommes des médias. 

 Le jeudi 18 janvier 2018, au siège du Collectif des travailleurs de bois et menuisiers, sis Bakaribougou, le Président du dit collectif, Diakaridia Traoré dit Tino, Président, a animé une conférence de presse ayant comme but initial d’exprimer publiquement la crise de matière première qui est le bois dont souffrent les menuisiers de Bamako. Ce, non pas parce qu’ils sont d’un pays sahélien ; mais, parce que tout est exporté par les Chinois.

En effet, le porte-parole du Collectif, Boubacar Seddiki Coulibaly, menuisier de son état, dans sa déclaration, a déploré le phénomène de corruption et la complicité  d’un groupe d’agents des eaux et forêts qui délivre frauduleusement des papiers aux Chinois. Cela, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes. Ce qui fait qu’à nos jours toutes les espèces végétales qui formaient la maigre forêt qu’a encore notre pays sont en train de disparaître.

Or, les Nationaux, eux, ils n’arrivent pas à obtenir ces papiers d’autorisation de coupe de bois. Car, selon les conférenciers, aux nationaux, il est formellement interdit de leurs délivrer l’autorisation d’exploiter ces ressources.  Ce, dans la mesure où les Expatriés chinois font des propositions beaucoup plus intéressantes qu’eux. Ce phénomène est tellement ignoble et macabre qu’on rencontre ici des Sénégalais, des Ivoiriens, des Burkinabés, des Ghanéens dans les forêts maliennes coupant abusivement le bois rouge, appelé « Guéni » (l’espèce la plus prisée et la plus recherchée dans la menuiserie et  au plan mondial).

Selon le conférencier principal, toutes les autorités compétentes maliennes en sont au courant mais ne disent rien. Cela, puisqu’ils y gagnent leur part.

Les conférenciers dénoncent les Chinois qui ne travaillent même pas le bois qu’ils coupent au Mali. Ils les exportent vers chez eux, en Chine, à des remorques et des containers via ports d’Abidjan, Dakar, Conakry,…

En cette période d’effets de changement climatique, comment comprendre l’omerta des autorités maliennes devant de tel crime? Mais les travailleurs du bois et les menuisiers ont décidé d’interpeler les ONG en charge de protection de l’environnement pour arrêter cette hémorragie et sauver, du coup, notre forêt  de ces genres de pillages de notre environnement par des  multinationales chinoises qui corruptrices.

Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT

Rédaction

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