Lors d’un conseil de cabinet de la primature qui s’est déroulé le jeudi 25 novembre, sous la présidence du Premier ministre Choguel Maïga, il a été question de la création des Universités de Gao, Sikasso et Tombouctou. Cette demande de longue date ressort aujourd’hui l des tiroirs.
Si la création des Universités de Gao, Sikasso et Tombouctou parvient à voir le jour, la colline du savoir à Badalabougou (Bamako) sera désengorgée et, du coup, les cours pourront se dérouler normalement. Cette initiative du Premier ministre est hautement saluée. Mais il faut noter que le projet de la construction d’une Université dans le Sahel n’est pas né aujourd’hui. En 2015, quand Me Moutaga Tall était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, c’est lui qui avait demandé au Premier ministre d’alors, Modibo Keïta, la création des Universités à Gao, Sikasso et Tombouctou. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ? On ne le sait pas. L’État étant une continuité, on ne peut que se réjouir de cette initiative de la part du Premier ministre actuel, malgré ses différends avec la classe politique. Maitre Tall, quant à lui, félicite le chef du gouvernement pour cette action de construction de la mère patrie, puisque rien ne vaut le savoir. Cependant, dans la note de service relative à l’initiale, la date de commencement de cet immense projet n’a pas été mentionnée ; on craint conséquemment qu’il ne retourne dans les tiroirs comme ce fut le cas en 2015.
Par ailleurs, le sentiment de redorer l’image du pays, longtemps laissé pour compte, devient une priorité, la priorité des autorités de la transition. Le rêve est permis, mais est-ce que tout le monde se voit dans le projet de construction du PM ? Aussi, est-ce que la crise sécuritaire ne sera pas un obstacle dans la mise en œuvre de ce projet ? Des questions de ce genre sont à étudier au préalable. En tout cas, l’opportunité est à saisir pour rapprocher l’enseignement de la population.
Lansine Coulibaly LE COMBAT