Une affaire de crime avec de coups et blessures mortels avait comme inculpé un nommé Boubacar Kemenani, né le 12 août 1984, à Diban, Commune rurale de Dogo, Cercle de Bougouni ; cultivateur, marié sans enfants, service militaire non accompli, jamais condamné préalablement. Les informations relatives à l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises, dans la nuit du 7 août 2015, aux alentours de 2h du matin, le sieur Boubacar Kemenani invita sa femme Mariam Koumaré pour les relations intimes.
Au cours des échanges, suivis d’une altercation, l’épouse a reçu deux coups de bâton de son mari. La victime, secourue par son beau-frère, Aboudou, avisé par leur père, succomba à ses coups et blessures avant d’arriver au centre de santé le plus proche de la localité. Considérant qu’il est établi tel qu’il ressort des pièces du dossier que le sieur Boubacar a répété des coups sur la tête de sa femme qui en a succombé comme atteste le certificat de décès ; arrêté et mis en détention à la date du 13 août 2013, Boubacar Kemenani était à la barre au cours cette session pour répondre de ses actes devant le juge.
Au prétoire, malheureusement, l’accusé n’a pas pu justifier ses actes qui auraient coûté la vie à sa femme. Le Ministère public, dans son soutien au réquisitoire, s’est crié à un meurtre volontaire en demandant de retenir l’accusé dans les liens de la prévention.
L’Avocat de défense, quant à lui, avait soutenu que son client ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales eu égard à l’absence de justification encore moins de preuves ni par lui ni par son entourage.
Le juge, après avoir statué librement sur sa culpabilité, donne un verdict de 5 ans de prison ferme à l’accusé.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT