A compter du lundi dernier, notre pays va encore commencer par goûter aux délices de sa coopération avec les pays de l’hémisphère nord. Une manne vient en effet de tomber du côté de la Belgique pour prêter main forte au Mali dans les secteurs des droits de l’homme, du développement économique durable, du renforcement des capacités et sur l’innovation. Tel est ce qui est issu de la visite effectuée par le ministre belge de la Coopération au Développement, Alexander De Croo dans notre capitale.
Le séjour du ministre belge dans nos murs a été essentiellement consacré à la signature de ce nouveau programme de coopération entre les deux pays.
Lors de la signature du nouvel accord de coopération, le ministre De Croo a également souligné l’importance de promouvoir les droits des femmes et l’entrepreneuriat local, deux éléments qui agissent comme des leviers de développement durable.
« Cette signature est l’aboutissement d’un long processus, mais il est en même temps le début d’une nouvelle coopération », a déclaré M. De Croo. Le nouveau programme de coopération signé lundi à Bamako par le ministre De Croo et son homologue malien Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et du Développement international, prévoit deux programmes sectoriels et une intervention ponctuelle: le programme « Approche fondée sur les droits humains et les réformes institutionnelles pour une meilleure gouvernance locale » (11,5 millions d’euros), le programme « Croissance économique durable et inclusive en favorisant le développement rural et la sécurité alimentaire » (16 millions d’euros) et le programme de renforcement des capacités et des institutions et des acteurs de la société civile au niveau de la région de Koulikoro et au niveau central (3,5 millions d’euros).
Lundi, M. De Croo a par ailleurs eu des entretiens avec le Premier ministre malien Modibo Keita, le ministre des Affaires étrangères Abdoulaye Diop et le président Ibrahim Boubacar Keïta. Au cours de ces rencontres, « j’ai pu constater combien était appréciée la décision belge de maintenir une présence au Mali, en dépit des circonstances difficiles », a souligné M. De Croo. Les affrontements armés au nord sont certes terminés, mais la sécurité, surtout dans le nord du pays, est loin d’être assurée. Bamako, la capitale, a été touchée par des attentats au cours des derniers mois, dans lesquels des ressortissants belges ont perdu la vie. Signalons que la présence de la Belgique dans notre pays ne se limite pas à la seule coopération mais elle porte également sur la sécurité. « Il n’y a pas de développement possible sans sécurité et sans la sécurité, pas de développement », a souligné M. De Croo en rappelant que le 4 juillet, la Belgique prendra pour un an le commandement de la mission européenne de formation au Mali (EUTM).
Katito WADADA LE COMBAT