Malgré l’écriteau «Le tabac nuit gravement à la santé», les gens consomment toujours ce produit surtout et de façon abusive. Cela, sans se soucier des risques de maladies qu’il peut causer.
Au Mali, qu’il soit jeune, adulte ou encore enfant (mineur), le tabac est un produit sollicité et consommé considérablement par nombreux maliens.
Certains fument quotidiennement plus qu’ils ne mangent et ne peuvent pas s’en passer. En ce mois de carême, c’est plutôt dur pour les consommateurs de tabac car le manque journalier fait qu’ils ont du mal à tenir toute la journée à jeun.
Or, lors de la «Journée internationale de la lutte contre le tabac» qui est célébrée tous les 31 mai, cette année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le tabac tue plus de sept millions de personnes dans le monde entier chaque année dont plus de 80% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
En Afrique, près de 146.000 personnes adultes (âgées de trente (30) ans et plus) décèdent chaque année à la suite des maladies liées au tabac. Il aggrave aussi les inégalités en santé et exacerbe le phénomène de pauvreté ; car, bien de personnes issues des milieux très pauvres consacrent moins de ressources à la satisfaction de leurs besoins essentiels au profit de la cigarette.
Quelles maladies causées par le tabac ?
Le tabac est responsable de plusieurs maladies, comme les cancers (les cancers du larynx, des bronchites, etc.), des maladies respiratoires, des maladies cardiovasculaires, les cardiopathies et les affections pulmonaires chroniques.
Les consommateurs du tabac le ne voient pas comme une chose néfaste à la santé mais plutôt comme un produit qui soulage, qui permet de bien réfléchir et d’oublier les chagrins. Selon S.D., un Fonctionnaire, le tabac me permet de bien réfléchir en travaillant au Bureau et il me donne une inspiration de bien traiter mes documents. Pour Mouctar Diakité Kaba, Etudiant : «J’ai commencé à fumer par curiosité … Là où nous sommes, je ne peux plus m’en passer ; car, si je ne fume pas pendant une journée je me sens gêné et son manque est terrible. Je le consomme il y a six ans ».
Sékou Traoré, Commerçant de son état, déclare : «Au début je le faisais comme ça ; mais, maintenant, si je ne fume pas je ne suis pas à l’aise et je cherche même une solution pour arrêter. Car, je deviens de plus en plus dépendant puisque c’est mauvais pour la santé. Surtout en ce moment de carême. Après la rupture du jeûne, il est la première chose que je prends aussi, avant de jeûner ».
Un comptable, ayant requis l’anonymat, s’exprime ainsi : «J’ai appris à fumer suite à un chagrin. Lorsque j’ai échoué à mon examen de fin d’études pour la première fois. Au début, la cigarette me donnait des nausées et vertiges. Aujourd’hui, je fume trop et ça me permet de bien réfléchir, de bien travailler. A présent, la cigarette ne m’a causé aucune maladie. Pourtant, je fume depuis bientôt sept ans».
A défaut de mettre terme définitivement à la commercialisation du tabac, les sociétés de production, vu ses conséquences dangereuses, ont été contraintes par l’OMS de mentionner sur les paquets de cigarette «Elle est dangereuse pour la santé ».
Malgré que le tabac soit reconnu comme dangereux, un poison pour la santé, le nombre de fumeurs se multiplie du jour en jour. Quelle naïveté !
Mariam Sissoko, Stagiaire : LE COMBAT