Dans la perspective de la Conférence d’entente nationale, le Président de la Commission préparatoire, Baba Akhib Haïdara, compte s’entretenir avec les organisations syndicales des travailleurs du Mali dont l’UNTM et la CSTM pour l’organisation des journées de mise à niveau dans les semaines à venir.
La concertation nationale qui, depuis fort longtemps, avait été proposée comme piste de sortie définitive de la crise multidimensionnelle va voir bientôt le jour. On va appeler la conférence d’entente nationale.
En effet, la rencontre préliminaire avec les deux principales centrales syndicales nationales des travailleurs qui devrait avoir lieu hier, jeudi le 9 février, a été, malheureusement, reportée in extremis. Et les raisons restent inconnues.
Pourtant, cette rencontre avait été sollicitée par la classe politique et la société civile.
Au passage, le Président de la Commission préparatoire, le Médiateur Baba Akhib Haïdara, a mis l’occasion à profit pour rappeler que dans l’Accord de paix et de réconciliation nationale, signé entre les parties maliennes en 2015, il est prévu l’instauration d’une période intérimaire au cours de laquelle seront prises des initiatives qui faciliteront le retour de l’apaisement dans tout le pays après la terrible crise à laquelle il est confronté. Parmi les actions préconisées, figure en bonne place l’organisation d’une conférence d’entente nationale. Celle-ci enregistrera ‘une présentation équitables des parties impliquées dans la crise du nord en vue de permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes profondes du conflit. La conférence devra notamment produire une Charte pour la paix, l’Unité et la Réconciliation nationales. Celle-ci sera «élaborée sur une base consensuelle et prendra en charge les dimensions mémorielles, identitaires et historiques de la crise malienne». Elle scellera l’unité nationale et prônera le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali. Voilà ce que dit l’Accord. La conférence d’entente nationale offrira une réelle possibilité de diagnostiquer les entraves à la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et constituera une opportunité pour le Peuple malien de baliser une sortie de crise définitive après avoir débattu de ses causes profondes.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT