La rue abritant le département de la jeunesse et de la construction citoyenne, à Hamdallaye ACI 2000, avait été prise d’assaut, hier mercredi 25 octobre, par un mouvement de jeunes prônant la normalisation de la situation du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) du Mali. Les manifestants sollicitent l’implication des plus hautes autorités du pays dans la mesure où de Département de tutelle s’est montré incompétent.
Le Conseil National de la Jeunesse du Mali, après plus de 20 ans d’existence, peine à joindre l’utile à l’agréable dans l’intérêt général de ses militants, les jeunes maliens. Pire, cette organisation faitière, en panne de repères, est en passe de devenir un instrument de manipulation pour diviser la jeunesse. Et là, les conséquences peuvent d’ores et déjà être évaluées dans la mesure où cette jeunesse constitue les 65% de la population active malienne. Mais, malheureusement, cette couche sociale majoritaire de notre pays est toujours victime des manipulations des hommes politiques qui l’instrumentalisent sans cesse pour leurs intérêts égoïstes. Sinon, comment l’on ne parvient toujours pas à convoquer un congrès extraordinaire pour remplacer le Président démissionnaire, Mohamed Salia Touré, qui avait été démocratiquement élu ? Pourtant, les textes statutaires et règlementaires régissant le CNJ sont clairs. Sur ce plan, tout est bel et bien prévu. Mais pour des raisons politiciennes, tout devient compliqué.
C’est face à cette réalité orchestrée par les autorités, le mouvement SOS CNJ opte pour la normalisation de la situation.
Dans cette perspective, le mouvement SOS CNJ vient d’organiser un sit-in devant de Département de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne pour interpeller le Ministre Amadou Koïta. C’est une quarantaine de jeunes munis de banderoles proférant des propos hostiles au pouvoir en place avant d’être dispersés par la Police.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT