Il n’est pas rare de voir une moto surchargée d’enfants conduit par un adulte venant de l’école ou en partance à l’école. Souvent trois ou quatre enfants plus le conducteur se faufilant entre les voitures sur des axes ‘‘accidentogènes’’ et à des heures de pointe. Le Mali, dont la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans, affiche les droits de l’enfantcomme une priorité politique. Il reste, toutefois, beaucoup à accomplir pour réaliser pleinement ces droits. Les enfants sont, malheureusement, très vulnérables et trop souvent victimes lors des accidents de la route. Nos autorités compétentes ont aussi du mal à anticiper les dangers en protégeant les enfants comme les adultes sur la route. La protection de l’enfant est une question fondamentale qui rappelle que l’enfant est au cœur de nos préoccupations et que son traitement, selon ses besoins spécifiques, demeure particulier. Ce, qu’il soit en situation de danger, victime, témoin et même en conflit avec la loi. Un plaidoyer doit être fait pour alerter les plus hautes autorités pour les mesures interdisant ce genre de transport sur à bord des motos, à défaut d’obliger le port du casque pour tous les occupants de la moto et les parents doivent être sensibilisés sur les risques de ces genres de comportements. Une volonté politique s’est traduite par la ratification par le Mali de nombreux textes juridiques de portée internationale relatifs au respect des Droits de l’Enfant. C’est le cas, notamment, de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), de la Charte Africaine des Droits et du Bien Etre de l’Enfant.
Au plan national, le Mali s’est doté d’un arsenal de textes juridiques visant à garantir la protection des Droits de l’Enfant à l’échelle nationale en conformité avec ses engagements. C’est ainsi que le 5 juin 2002, le Code de Protection de l’Enfant (CPE) a été adopté par l’Ordonnance n°02-062/P-RM.
Le Fouineur