Au moins 7 Casques bleus ont trouvé la mort ce mercredi 8 décembre, au centre du Mali après le passage de leur véhicule sur un engin explosif improvisé.
L’incident a eu lieu sur la RN16, dans la région de Bandiagara. Les victimes faisaient partie d’un convoi logistique de la MINUSMA allant de Douentza à Sévaré. Et le bilan, qui est provisoire, selon un Tweet de la mission onusienne, fait état de 07 Casques bleus décédés, et 3 autres grièvement blessés. Les Casques bleus au Mali rencontrent ces dernières semaines un certain nombre de difficultés sur le terrain.
Lundi 6 décembre 2021, un Casque bleu de la MINUSMA a succombé à ses blessures à Dakar (Sénégal) où il était sous soins médicaux, a annoncé la mission onusienne au Mali. Le défunt Casque bleu, dont la nationalité n’est pas précisée, avait été blessé le 22 novembre dernier dans le cadre d’un convoi logistique se rendant de Tessalit à Kidal. Leur véhicule a heurté un engin explosif improvisé, à environ 11 km du camp de la MINUSMA à Tessalit, précise la mission onusienne dans un communiqué. Deux autres Casques bleus ont été blessés dans l’incident et tous les trois ont été évacués sur Dakar pour y recevoir des soins.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef de la MINUSMA, M. El-Ghassim WANE, condamne vigoureusement cette attaque lâche et souligne qu’elle pourrait constituer un crime de guerre conformément au droit international. Il présente ses condoléances les plus attristées au Gouvernement des défunts Casques bleus, ainsi qu’à leurs familles et à leurs frères d’armes, et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
« Cette tragédie vient alourdir le décompte macabre des attaques contre les soldats de la paix au Mali », a déclaré M. WANE. Évoquant la mémoire des sept soldats tombés aujourd’hui sur le champ d’honneur, il rappelle que « la MINUSMA est l’opération de paix où les Casques bleus ont payé le plus lourd tribut, avec plus de 200 soldats tués dans l’accomplissement de leur mission ».
Sans faire de victime, le lundi 6 décembre le camp de la MINUSMA à Ménaka a été la cible de tirs de roquettes. La veille, le dimanche 5 décembre, deux explosions ont ciblé le camp de la MINUSMA à Gao occasionnant des dégâts matériels, selon des sources concordantes. Action similaire sur le camp de Kidal le 4 décembre. Le 3 décembre entre Gao et Kidal, un contractuel civil de la MINUSMA est décédé dans une explosion au passage de leur véhicule.
Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’un conflit lancinant avec des attaques répétées de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, doublé de violences contre les civils commises par des groupes armés, certains autoproclamés d’autodéfense. La MINUSMA, déployée au Mali depuis 2013, est actuellement la mission de paix des Nations unies comptant le plus de morts dans le monde, avec 146 de ses membres tués dans des actes hostiles recensés au 31 octobre, selon les statistiques de l’ONU. Début octobre, un Casque bleu avait perdu la vie et quatre autres avaient été grièvement blessés par un engin explosif dans la même région de Tessalit, près de la frontière algérienne. En avril, quatre Casques bleus tchadiens de la MINUSMA avaient été tués dans une attaque djihadiste contre leur camp à Aguelhok, toujours dans le nord-est du Mali.
B K LE COMBAT