Au regard de l’évolution actuelle des choses entre la classe politique et la junte, le mieux ne serait-il pas que les partis politiques, au vu du manque de confiance de la part de la population à se tourner vers leur base de formation politique afin de mieux préparer leur retour lors des élections ?
Des décennies se sont écoulées sans que les politiques aient pu changer leurs attitudes envers la population. Mais l’heure n’est plus aux années 90 où il fallait juste avoir de belles paroles, aujourd’hui, la jeune génération malienne a pris conscience de ce qui se passe dans les couloirs des palais présidentiels. Notamment, avec la venue du CNSP au pouvoir, un régime qui se veut, être un espoir de refondation du pays, cherche à réduire au minimum l’influence des vieux dans l’arène politique en s’adonnant à des coups bas contre une volonté que les politiciens ne le toléreront jamais. Un processus qui, si cela se produit, risque de mettre leur politique dans la ruine. Enfin de réduire une telle parjure, le seul moyen qui reste à ces hommes politiques c’est de retourner dans leurs bases de formation politique pour mieux s’adapter à la logique de la nouvelle génération. Qui se perd dans la politique des vieux tournants autour des récompenses politiques c’est-à-dire «tu m’aides à résoudre un problème en retour je te trouve un poste ministériel ». UN système qui a conduit l’ex-président à faire trop changement de Premier ministre et de gouvernement jusqu’au fameux 18 août 2020. Depuis lors, les politiques ne sont plus un espoir de refondation et certains partisans des militaires souhaitaient un pouvoir entièrement militaire. Ils espéraient retenir ces militaires au pouvoir pendant au moins la durée du restant du pouvoir IBK, ce que la CEDEAO a catégoriquement refusé. Avec le nouveau paysage de la politique nationale, il serait très difficile de changer quoi que ce soit dans la gestion des affaires de l’État puisque cela dépend aussi un changement de comportement des citoyens. Aussi faudra-t-il s’interroger sur la question des adhésions dans nos partis politiques ? Ou encore des militants qui n’ont pas une carte de partis. Également, sans omettre le financement des partis politiques qui commence à être un problème sur le budget de l’État. En tout cas, les élections prochaines seront très observées. Si le plus dur est de trouver des électeurs, il y a aussi l’agenda des partis politiques qui feront la différence.
À suivre
Lansine Coulibaly