La Banque de développement du Mali (BDM-SA) a payé le plus lourd tribut à l’Ivoirien arnaqueur de banques. Elle est plus que jamais confrontée à des difficultés. Déjà, certains clients s’apprêtent à fermer leur compte.
Le directeur général de la BDM-SA, Bréhima Amadou Haïdara, à son arrivée, avait promis monts et merveilles à l’établissement bancaire : plus d’agences, l’amélioration des conditions de certains stagiaires, plus de guichets automatiques avec un réseau performant.
Hélas ! L’éléphant annoncé semble arrivé avec une patte cassée, car jamais, selon certains cadres, la BDM-SA n’avait traversé une telle zone de turbulences. Est-ce uniquement à cause des millions de F CFA carottés par le jeune Ivoirien ? Pas sûr, car la gestion managériale de l’actuel DG est fortement décriée pour plusieurs raisons.
D’abord dès sa venue, il a procédé à un changement dans certains départements. « On ne change pas une équipe qui gagne », a-t-on l’habitude de dire. Mais le DG n’en a eu cure. La BDM-SA aujourd’hui brille par son incompétence à satisfaire la clientèle. En Commune I et particulièrement à Korofina où se trouve l’unique caisse de la circonscription, c’est la croix et la bannière pour faire une opération.
Il y a plus de stagiaires que d’agents qualifiés permanents. Certains des neuf ou dix stagiaires sont à leur troisième année de stage dans la même agence sans possibilité de régularisation. N’est-ce pas là une preuve de l’exploitation de l’homme par l’homme par la direction générale de la BDM-SA ?
A quelle performance faudrait-il s’attendre avec les agents salariés qui ne sont qu’au nombre 5 dont la directrice, une adjointe, un contrôleur, deux agents de guichets sur les 4 guichets existants. A cela s’ajoute, la difficulté, pour des clients de la Commune I, d’accéder aux banques BDM.
Une image dégradée
Du rond-point du « Rail-da » à Titibougou, aucune agence n’a été créée sous Haïdara pour réduire le flux dans la seule agence de Korofina, qui ne comporte du reste que trois guichets automatiques : en face d’Ibiza, à l’agence de Korofina et à Boulkassoumbougou à côté de la station Oïl Libya.
La BDM-SA, filiale du groupe marocain BMCE qui était la première banque malienne, et la quatrième dans l’espace Uémoa décline inexorablement, car elle se fait remarquer depuis cette année 2017 par son incompétence à gérer les flux de clients, la lourdeur dans le traitement des dossiers de prêts et la lenteur des opérations de versements et de retrait.
Si le client est roi dans beaucoup d’autres établissements bancaires, tel semble ne pas être le cas à la BDM-SA. Les clients sont laissés à eux-mêmes. Nous évoquions le cas de certains billets déchirés de la BDM-SA. Mais cela ne semble pas être le souci de l’institution bancaire sous Bréhima Amadou Haïdara.
Ces pratiques qui sont causées par les guichets automatiques sont loin de donner une bonne image à la banque. Avec ces couacs au quotidien, les clients n’ont d’autre choix que de fermer leurs comptes pour une autre destination plus sûre.
Nous reviendrons plus en détails sur le nombre de clients partis à cause de l’arnaqueur ivoirien.
Abdourahmane Doucouré LA SIRENE