Vu la gravité et la fréquence habituelle du phénomène d’insécurité faisant partie du lot quotidien des préoccupations des citadins de Bamako victimes des gangs, l’on est en droit d’estimer que, depuis quelques mois, notre capitale enregistre moins d’attaques et de braquages à mains armées, de vols et de tant d’autres types de gangstérisme. Loin de disparaitre totalement, certes, mais, force est de constater que certains genres d’attaques dont celles à domicile se font apparemment rares à travers les quartiers de Bamako. Qu’est-ce qui constituerait, alors, le secret de la nouvelle équipe à la tête du Département de la Sécurité intérieure et de la Protection civile sur ce plan?
Ne serait-il pas prématuré voire imprudent de crier victoire ou encore de tirer le chapeau pour nos forces de sécurité face au climat d’accalmie qui prévaut, à l’avis d’une frange importante des populations bamakoises approchées par LE COMBAT, dans le cadre de lutte contre l’insécurité? En tout état de cause, force est d’admettre qu’à l’instant il y a eu régression sensible du taux de criminalité à travers la ville de Bamako et ses environs. Cela, grâce à la volonté et l’engagement dont est en train de faire le Ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, Colonel major Salif Traoré, et ses services compétents dont la police malgré ses maigres moyens et des conditions de vie et de travail de ses agents. En fait, ce constat, qui ne sera pas de l’avis de tout le monde, est consécutif à la montée en puissance des forces de sécurité dont certains Responsables travaillent 24 Heures sur 24.
Pour ce faire, Colonel major Salif Traoré, dès son arrivée à la tête de son Département, a amené de nouvelles équipes aux directions générales de la gendarmerie et de la police nationale. Des profonds changements en passe de donner aujourd’hui des résultats escomptés ou, pour le moment, appréciables. En tout cas, le taux de criminalité a sensiblement baissé au cours de ces derniers mois par rapport à ceux des années 2014 et 2015. Selon le Directeur Général de la Police nationale, le Contrôleur Général Moussa Ag Infahi, ce résultat est dû, quelque part, au renforcement des patrouilles.
En effet, notons que, sur la base des statistiques établies par la Direction Générale de la police nationale, il a été effectué récemment 1154 patrouilles à travers la ville de Bamako et 1658 dans les Régions. Toujours selon les statistiques de la police nationale, 2186 délinquants et criminels ont été interpellés.
Parallèlement, dans le cadre de l’insécurité routière, la Compagnie de la circulation routière (CCR) a saisi, pour diverses infractions, 8083 engins dont 387 à deux roues et 14 à quatre roues.
Spécialisées dans la lutte contre le terrorisme, des policiers scientifiques ont été formés sur la manière de bien mener une enquête.
Ces efforts ont contribué à diminuer le taux d’actes de brigandage à travers la ville de Bamako et des localités environnantes. Car, sous l’ancien Ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile de ce même régime d’IBK, les Bamakois vivaient dans la terreur. Aucune stratégie de sécurité adéquate n’existait pour circonscrire le phénomène de banditisme et de délinquance juvénile. Des gangs mettaient même en exécution des menaces faites à l’encontre des populations civiles ; cela, au vu et su des forces de sécurité dépourvues des moyens d’agir efficacement.
Le COMBAT