vendredi 22 novembre 2024
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Bamako, une ville qui devient de plus en plus sale : N’Golonina, le quartier crasseux

N’Golonina est l’un des plus vieux quartiers  de Bamako est situé au centre de notre capitale. Un quartier où les rues et les caniveaux sont  pleins d’ordures et d’eaux usées qui bloquent la circulation des eaux de ruissèlements. Malgré sa position géographique, centre de ville de Bamako, ce quartier a l’image d’un bidonville.  Pourtant les projets d’assainissement engloutissant des budgets colossaux sous prétexte de rendre notre capitale coquette ou de faire Bamako une ville propre ne manquent.

Situé à cheval entre le quartier Niarela et Bozola, N’Golonina est un des vieux quartiers de la Commune II du District de Bamako. Situé à la proximité du fleuve Niger, la plupart des autochtones de ce quartier   sont  des pécheurs. 

Au plan hygiénique, force est de constater que certains endroits sont trop sales avec une odeur nauséabonde. Les eaux usées et les ordures mégères envahissent les rues. Partout ce sont des déchets solides entassés dans les coins et aux alentours des concessions. Les eaux stagnantes bloquent certaines rues et les passages habituels des eaux des pluies. Surtout en cette en période d’hivernage.

 Les Habitants se plaignent de cette situation  qui leur cause des désagréments énormes dans leurs domiciles. Le secteur habite majoritairement des tapeurs de bazin, est renommé d’être le lieu le plus sale du centre-ville de Bamako. Partout on repère des immondices de toutes sortes accumulées derrière les hangars de fortune de ces travailleurs. Selon Chaka Coulibaly, un tapeur de Bazin, rencontré sur les lieux,  l’Etat ne s’est jamais intéressé de cet endroit. « Ces déchets sont les leurs ; car, depuis qu’ils occupent cet endroit jusqu’aujourd’hui aucun  service administratif ou municipal spécialisé n’a sillonné le secteur pour ramasser les ordures ». Un autre citoyen sur les lieux nous rencontre « Et les propriétaires des places et étales de commerce ne s’intéressent qu’à leurs sous de location ou de baille». Selon Bina Konaté, gestionnaire d’un endroit,  les ordures deviennent dérangeants en ce moment hivernal parce qu’elles empêchent la circulation des eaux. 

Un mécanicien ajoute que cet endroit est sollicité par les gens mais ils sont découragés par le mauvais état des lieux qui ne donne pas envie d’y habiter. La malpropreté ne fait qu’étendre dans nos grandes villes et on se demande alors la destination réelle de toutes ces sommes colossales qui sont allouées aux projets d’assainissement.

Mariam Sissoko et Fatoumata Bintou Tounkara, Stagiaires : LE COMBAT

Rédaction

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