Au rôle de la session de la Cour d’assise de Mopti, ouverte le lundi 28 novembre dernier, l’affaire, dite du ‘’conflit des dogons’’ du village de Ningary, cercle de Bandiagara, occupe une bonne place. Elle est suivie avec un grand intérêt par les deux communautés et leurs parents.
Faut-il le rappeler ; ce conflit communautaire entre les Yalcouye et les Kansaye a duré plus de 30 ans et occasionné, selon nos sources plus de 90 morts, de ses débuts à nos jours. Ses raisons tiennent évidemment à un conflit de propriété sur les terres. Plutôt d’une portion de terre, un champ d’un hectare et demie que le vieux Bréhima Yalcouye aurait prêté à son fils adoptif, un Kansaye pour ses besoins de culture. Au fil des ans, la divergence au sujet de la propriété de ce champ a fini par engendrer un véritable conflit entre ces deux communautés Dogon. C’est en 2014 qu’il prendra des proportions inquiétantes avec des affrontements interminables entre les deux communautés, soldés par des morts d’homme et la séquestration même du Gouverneur de Mopti à son temps, M. Hama Traoré, actuellement Conseiller Technique au MATDRE.
Cependant les uns et les autres s’inquiètent sur la suite que la Cour va donner à cette affaire ? Car après l’immixtion des parents (haut placés) des deux communautés, cette affaire aurait pris une connotation politique. Car on affirme que la centaine de présumés accusés en détention à la maison centrale de Mopti serait tous militants d’un parti de l’opposition. Allez y savoir lequel ?
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