Chose annoncée, chose faite. Le mouvement des jeunes de Koulikoro pour la restauration de l’usine HUICOMA ont bel et bien marché. Pour manifester leur colère, ils sont allés remettre une déclaration finale à leur Gouverneur dont la quintessence porte sur la restauration de l’unique usine comme condition sine qua non de la tenue de toute élection dans leur Région.
Décidément, il n’y a qu’une seule et unique solution au problème posé relatif au cri du cœur des jeunes de la Région de Koulikoro. C’est la relance des activités de l’usine HUICOMA, leur unique et puissante unité industrielle d’antan.
En effet, depuis quelques mois, les populations de la 2e Région Administrative du Mali, par la voix de leurs jeunes et femmes, ne cessent de réclamer la restauration de leur usine. Sans quoi, il n’y aura pas d’élections sur toute l’étendue de leur Région. Ce combat auquel adhèrent toutes les forces vives de la Région a entraîné, le week-end dernier, une grande marche dans la ville de Koulikoro. Une marche synonyme à une véritable démonstration de force du côté des jeunes et des femmes qui exigent la résolution de la situation de l’usine HUICOMA. Les jeunes se sont constitués en un véritable et redoutable bataillon de marche en face des plus hautes autorités régionales et nationales. Ce fut sous une couverture médiatique bien organisée.
Comme programmé, la marche a, donc, bel et bien eu lieu le 30 juin dernier dans la capitale régionale de Koulikoro. Et, ce fut un franc succès. Ce, dans la mesure où elle a mobilisé presque toute la population de la cité de Meguetan. Toutes les couches socioprofessionnelles y ont activement pris part. L’itinéraire emprunté est le trajet allant de la Station Yara au Gouvernorat où une déclaration de fermeté a été remise au Gouverneur de la Région à l’adresse du Gouvernement malien. En cas de non satisfaction de leurs revendications axées uniquement sur la restauration de leur usine, les jeunes alertent que Koulikoro sera déclarée comme zone rouge aux prochaines élections générales (référendaires, présidentielles, législatives et régionales toutes confondues). Et le mot d’ordre ne sera levé qu’après la réouverture de leur unique usine fermée et bradée depuis plus de 7 ans maintenant au profit d’Alou Tomota, un Repreneur incapable et connu de tous les Maliens pour son égoïsme. «Ce grand poumon de l’économie de notre Région ne peut pas disparaitre comme ça et qu’aucune solution alternative ni mesure d’accompagnement pour les familles des employés arbitrairement licenciés ne sont envisagées. Plus de 3000 personnes y étaient employées », a confié au COMBAT un jeune de Koulikoro ayant requis l’anonymat d’après qui la promesse présidentielle de créer 200.000 emplois à l’horizon 2018 n’est que de mirage.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT