Le Maire de Kopolona sort de sa réserve par rapport à la diffusion de la lettre qui demandait aux peulhs de quitter la localité. Selon lui, il a été obligé d’écrire la lettre pour rester en vie. Et concernant la décision du Gouvernant qui consiste à le suspendre de ses fonctions, joint par le Studio Tamani, il affirme n’avoir reçu aucune note officielle dans ce sens.
Le Cercle de Koro qui fait face depuis plusieurs mois à des conflits intercommunautaires ayant occasionné une vingtaine de morts, voit ces difficultés qui peinent à se résoudre, prendre d’autres tournures. Le Maire de la Commune rurale de Kopolona, Etienne Poudiougou, dans le Cercle de Koro, confie être contraint à écrire la Lettre ordonnant aux peulhs de quitter la localité en deux jours.
Selon lui, cette décision est survenue à la suite d’une rencontre tenue la semaine dernière entre les Maires de Koro, de Bankass et les chasseurs traditionnels dans la zone. La rencontre avait pour objectif d’échanger sur les conflits intercommunautaires qui sévissent dans la zone afin d’y trouver des solutions. Selon une source locale, c’est après le retour de cette rencontre que le Maire a été obligé par les chasseurs à rédiger cette lettre. Les autorités maliennes informées du contenu de ce message diffusé le 12 avril passé ont annoncé la suspension du Maire de Kopolona. Joint par nos confrères du Studio Tamani, l’élu a affirmé qu’il n’a pas officiellement reçu de notification de cette décision gouvernementale. Sans rentrer dans les détails, il rétorque: «J’ai été obligé, ce n’était pas mon choix », dit-il.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT