mardi 26 novembre 2024
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ADOPTION DU PLAN D’ACTION DU GOUVERNEMENT: L’URD, PACP, Yéléma, ATIR donnent leurs points de vue  

 

Le plan d’action de gouvernement (PAG) de Dr Choguel K. Maïga a obtenu le quitus des membres du CNT. Après la présentation de ce plan le vendredi, 29 juillet, par le Premier ministre, les membres du CNT ont procédé à son vote lundi, 2 Août 2021. 102 membres du CNT ont voté pour, 02 contre et 09 ont choisi de s’abstenir. Cependant, chacun y va de son commentaire et les politiques aussi donnent leurs points de vue.

 Le  PAG adopté n’échappe pas aux commentaires des politiques. Si Ibrahima N’Diaye, 2è vice-président de l’URD et Niankoro Yeah Samaké, président d’honneur du PACP comptent sur la capacité du Premier ministre pour mettre en œuvre ce plan dans le délai, Moussa Mara, ancien Premier ministre, quant à lui, pense qu’“Il est maintenant nécessaire que des actes soient posés rapidement’’.  L’ATIR  de Pr Younous Hamèye Dicko demande aux autorités  d’“éviter la moindre action susceptible de prolonger la durée de la transition’’. Lisez

Ibrahima N’Diaye, 2è vice-président de l’URD

“Il y a lieu d’abord de féliciter le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pour le temps si court mis dans la préparation de son plan. En cette période difficile, il faut saluer cette performance qui exprime une volonté d’aller rapidement aux populations à travers le Conseil National de Transition. A mon avis, l’essentiel se trouve dans le document présenté vendredi dernier par le chef du gouvernement.

Le premier point a trait au problème de défense et de sécurité qui demeure la priorité des priorités. Suivent ensuite les réformes politiques et institutionnelles, les élections, le climat social, la gouvernance.

Dans la mise en œuvre, les choses peuvent se passer comme prévu ou bien les objectifs fixés ne sont pas atteints contrairement à ce qui a été annoncé. Le plus important, en cette période de crise profonde, c’est de soutenir la Transition, sans esprit partisan, donner le maximum de soi-même pour la réussite de ce processus en cours. On évaluera continuellement et quand le processus arrivera à son terme, nous déciderons. Si les objectifs ne sont pas atteints, donc nous serons devant une prolongation de fait. Qu’est-ce qui pourrait se passer ? La suite logique sera dans un tel cas la nécessité de modifier profondément les équipes dirigeantes. Par contre, si la tendance est bonne au vu des résultats et si des efforts objectivement louables sont reconnus, en ce moment, il faut accepter de prolonger.

Cela devrait intervenir en reconnaissant toutes les fautes et les insuffisances du pouvoir de Transition et en fixant de nouvelles conditions ; entre autres : parfaire l’inclusivité, voire un gouvernement d’union nationale, un programme intérimaire de consensus, un nouveau délai convenu.

Je plaide pour un soutien à ce gouvernement qui doit réussir un défi que plus d’une décennie de gouvernance constitutionnelle n’a pu relever. Une des rares choses à notre portée ici et maintenant est notre faculté de réaliser l’union sacrée derrière notre pays qui appelle sans arrêt tous ses fils à son secours.’’

Niankoro Yeah Samaké, président d’honneur du PACP

«D’abord, je suis fortement impressionné par la célérité avec laquelle le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a pu présenter un document devant le CNT. Contrairement au Premier ministre d’alors qui, presque plus d’une année, n’a pas pu présenter de Plan d’action ou faire la Déclaration de politique du gouvernement. Ceci dit, les propos introductifs nous ouvrent une petite fenêtre qui nous permet d’apercevoir le cap tracé par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

À mon avis, le Plan d’action présenté par le Premier ministre est moins audacieux et moins précis. Il aurait pu, certainement, utiliser ce créneau tant attendu par nos compatriotes, pour engager le peuple malien, pour rassurer le peuple malien. Parce qu’aujourd’hui, notre plus grand obstacle est l’incertitude qui plane sur tous les domaines de développement de l’état. Il s’agit notamment de la sécurité, mais aussi des domaines politique, social et économique.

Il est important de noter que la priorité n°1 aujourd’hui doit être la stabilité politique. à cet égard, le Premier ministre aurait dû mettre le premier axe de son Plan d’action sur l’organisation des élections. Mais, à la lecture, cette priorité est confrontée à des obstacles comme le délai temporel lié à la réussite des réformes politiques et institutionnelles. Cela me préoccupe personnellement, malgré la promesse faite que les élections seront organisées dans les délais.

Comment réussir les réformes constitutionnelles, institutionnelles et le retour des réfugiés et des personnes déplacées en moins de huit mois ? Je suis sceptique sur la capacité du Premier ministre de mettre en œuvre ce Plan d’action. Je l’ai toujours dit : il est très aisé d’énumérer des vœux, mais leur réalisation est autre chose. Cependant, je ne puis que soutenir et souhaiter plein succès au Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga pour la mise en œuvre du Plan d’action qu’il vient de soumette au Conseil national de Transition».

Moussa Mara, ancien Premier ministre

Le Programme d’action du gouvernement pour le reste de la Transition est ambitieux et cela est bien normal, car les défis sont importants. Il se situe dans le sillage du précédent programme en réduisant les objectifs, car le temps imparti est plus réduit. Il cible des résultats qui sont inscrits dans la Charte de la Transition en faisant de la sécurité, les réformes, l’organisation des élections, la gouvernance vertueuse et la stabilité sociale des axes d’intervention majeure. Il est maintenant nécessaire que des actes soient posés rapidement et que les intentions fortement exprimées soient concrétisées rapidement, dès la semaine prochaine si possible. C’est aussi cela qui créera les dynamiques nécessaires au succès dans l’exécution de ce programme ambitieux.

Dans le cas particulier des élections, devant se tenir à la fin du mois de février 2022 conformément aux engagements pris par les autorités et confirmées par le Premier ministre dans son discours, un chronogramme détaillé est indispensable pour que l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et des forces vives accompagnent le gouvernement dans la conduite des tâches vers cet objectif crucial. Le Premier ministre a justement rappelé que le succès de la Transition dépendra de cela, d’où la nécessité de concevoir et partager ce chronogramme le plus tôt possible.’’

 

Pr Younous Hamèye Dicko de l’ATIR

“L’Alliance pour une Transition Intelligente et Réussite (ATIR) a, dans une déclaration, fait une analyse du programme gouvernemental présenté le 30 juillet devant le Conseil National de Transition (CNT). Ce regroupement suggère aux autorités d’éviter d’introduire la moindre action qui pourrait aboutir à une prorogation de la durée de la Transition.

Le Conseil National de Transition a auditionné, le 30 juillet dernier, le Premier ministre sur le Plan d’action du gouvernement. Ce programme, comportant 4 axes déclinés en 9 objectifs, 64 actions et 108 indicateurs, a fait, le 31 juillet, l’objet d’une étude de la Conférence des présidents de l’ATIR.

Cette alliance dirigée par Pr Younous Hamèye Dicko, à l’issue de ses analyses, se réjouit de la prise en compte par le Premier ministre de la Sécurité comme la priorité de toutes les priorités du Mali pendant la durée de la Transition. Ce se traduit, selon elle, par le renforcement conséquent et responsable des Forces Armées du Mali.

Elle constate, cependant, un budget considérable de 2 050 milliards FCFA pour seulement 8 mois de Transition. Elle se dit, à cet effet, vigilante sur la durée totale de la Transition fixée à 18 mois et la tenue d’élections générales transparentes et crédibles. » En conséquence ATIR suggère aux Autorités de la Transition d’éviter toute erreur létale qui consisterait à introduire dans le Plan d’Action Gouvernemental (PAG) la moindre action qui aboutirait à sortir des 18 mois de transition “a affirmé le regroupement dans déclaration rendue publique hier lundi’’.

Sa conférence des présidents estime aussi que la Covid-19 doit avoir un traitement urgent par l’achat de vaccins crédibles aux yeux des populations. Le Mali a, en effet, arrêté depuis le 10 juillet sa campagne de vaccination faute de vaccins. Néanmoins de nouvelles doses sont attendues ce mois d’août.

Kevin Kadoasso LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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