«Faux, inacceptable, pas professionnel». Voici quelques mots qui ont été utilisés par le Ministre des Droits de l’Homme, Me Tapo pour qualifier le dernier Rapport de Human Right Watch qui accuse l’armée malienne de tous les maux d’Israël. C’était à la faveur d’une conférence de presse tenue dans son département, hier, dans l’après-midi.
Le Ministre des Droits de l’Homme, Me Kassoum Tapo, revient d’une mission au centre du pays. Cette mission avait pour objet de vérifier les conditions de travail de nos forces de défense et la véracité de certains propos relayés sur les ondes de RFI extraits du dernier Rapport de Human Right Watch faisant état de cas de violation grave des Droits de l’Homme dans cette partie du pays et de la découverte des charniers.
En compagnie des cadres de son cabinet, des membres de la Commission des Droits de l’Homme, le Ministre a sillonné la Région de Mopti. Au cours de cette tournée, il dit avoir rencontré les autorités coutumières et religieuses de Douentza, Boni, Bandiagara, Sévaré et Mopti ville. A ses dires, partout, les autorités auraient infirmé la teneur du dernier Rapport de Human Right qui accuse les soldats maliens d’exactions, d’actes de viols, de découverte de charniers et de détentions illégales. Il s’interroge sur les personnes ressources qui ont pu renseigner les éditeurs de ce Rapport de Humann Right. Il se dit scandalisé par ce document qui n’a pas répondu aux principes du contradictoire en saisissant les autorités maliennes. Toutes choses qui lui font dire que ce Rapport n’est pas «sérieux», «pas professionnel» et manque de «rigueur».
La CMA et le MINUSMA font faux bond
Selon le Ministre Tapo, au moment de se rendre à Douentza pour vérifier les allégations de la CMA qui disait avoir des éléments détenus illégalement et, par ricochet, les accusations du Rapport, la MINUSMA et la CMA ont fait faux bond. Pour la MINUSMA, ces éléments ne sauraient se rendre à Bandiagara et à Douentza qui sont classées «zone rouge». Toute chose que le Ministre dit ignorer et attendrait des explications de la part de la division des Droits de l’Homme de la MINUSMA.
La CMA, elle, a argué qu’elle ne pouvait s’y rendre si ce n’était par vol. Alors que la MINUSMA prétextait ne pas avoir assez de places pour toute la Délégation. Le Ministre a, cependant, salué la plateforme qui, elle, a accepté de d’embarquer à bord de véhicules pour faire la tournée. C’est un Ministre «scandalisé» et remonté qui a mis au défi toutes les organisations de Droits de l’Homme pour effectuer le déplacement ensemble sur le terrain et constater ce qui est reproché aux forces de défense du Mali. Il fustige la partialité du Rapport de Human right qui reconnaît les exactions sur les forces de défense et «promet d’en reparler plus tard». A cela, il répondra que «Nos soldats ne sont pas des hommes de seconde zone». Le Mali doit présenter à Genève son Rapport très bientôt et le Ministre promet d’apporter toutes les informations contradictoires à ce qui est dit dans le Rapport «non sérieux» de Human Right.
Mohamed Dagnoko : LE COMBAT