De 2014 à 2016, au minimum 600 personnes ont été tuées sur les routes à Bamako et ses environs. Ces chiffres ont été communiqués, le vendredi dernier à Bamako, lors de la restitution d’une étude sur l’amélioration de la sécurité routière dans la ville. L’objectif de cette rencontre était de faire une analyse approfondie des causes des accidents et proposer des solutions pour amoindrir les faits.
Cet atelier dont l’objet était la validation du Rapport provisoire de l’étude pour l’amélioration de la sécurité routière dans le District de Bamako a montré que le nombre d’accidents dans la capitale malienne est plutôt alarmant.
L’analyse des statistiques fait ressortir que le District de Bamako enregistre, à lui seul, plus de la moitié des victimes d’accidents survenus sur l’ensemble du territoire national. Ce qui a, du coup, fait des accidents de la route la première cause d’engorgement des services d’urgence des hôpitaux. Selon les données fournies par les hôpitaux et les centres de santé, chaque année, de 2014 à 2016, c’est à peu près 600 personnes qui y meurent. «Nous devons faire en sorte que nous puissions cerner toutes les causes de ces accidents et proposer des solutions pour que nous puissions inverser cette tendance qui, malheureusement, s’aggrave», dit Makanfing Dabo, le Secrétaire Général du Ministère des Transports.
D’après les acteurs qui étaient présents à l’atelier, la principale problématique de la sécurité routière en milieu urbain est la prise en compte des usagers vulnérables dans la gestion de la mobilité et du trafic motorisé, et la conception de la voirie en accord avec l’environnement urbain. Pour maîtriser le risque d’accidents, il serait, donc, important d’évaluer, de comptabiliser les cas d’accidents et le nombre des victimes et analyser le repérage de leur distribution spatiale et temporelle.
La clé amont de la sécurité routière est la maîtrise de la mobilité ; c’est-à-dire, le déplacement des personnes et des marchandises dans la ville.
Pour rappel, l’étude qui a permis de connaître ces chiffres a été financée par la Banque Africaine de Développement à hauteur de 207 millions de francs CFA.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT
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