vendredi 19 avril 2024
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A LA TREVE SOCIALE SOLLICITEE PAR IBK: Les syndicats répondent par un Oui, Mais.

 

Le Président de la République dans son discours de clôture du Dialogue National Inclusif et dans celui du nouvel an, a dit à satiété qu’il souhaite une trêve sociale pour faire face  à la guerre qui coute plus de 24 % du budget national. Sa demande ne semble pas trouvée un écho favorable du côté des syndicats, qui disent ne pas être contre, mais conditionnent leur participation à l’effort de guerre par le respect des engagements pris et par la réduction du train de vie de l’Etat. Le Gouvernement va-t-il répondre favorablement à cette demande ? 2020 sera-t-elle comme 2019 ?

Décidément, le Mali est loin de sortir de l’auberge, il semble  toujours être  à la case départ six ans après l’accession d’IBK à la magistrature suprême. Et pourtant, nombreux étaient les citoyens, à avoir fondé de l’espoir sur le gouvernement de Boubou Cissé qui, dès sa mise en place, le 2 mai 2019, avait pris à bras le corps les différentes crises en résolvant immédiatement celles qui pouvaient l’être et en promettant de juguler le reste dans un bref délai.

Ce fut le cas des revendications des enseignants, qui ont d’ailleurs accepté de lever leur mot d’ordre de grève évitant ainsi la deuxième année blanche de l’ère démocratique. Neuf mois plus tard, on revient sur tous les engagements pris, en renégociant à la baisse, au prétexte que le pays est en guerre. Comme si cette situation n’était pas convaincante, le gouvernement met en porte à faux les enseignants avec l’opinion publique en demandant une trêve sociale pour faire face à cette guerre qu’on nous a imposée. Quel est le patriote qui ne serait pas sensible à cet appel à l’unité et à la cohésion autour de nos forces de défense et de sécurité ? Mais pour les syndicats signataires du 15 octobre, cet appel est d’une telle partialité qu’il n’est adressé qu’aux enseignants, alors qu’il devrait être un appel à l’endroit de tout le peuple malien.

Sinon, comment comprendre qu’on puisse demander aux enseignants de renoncer à leurs dus alors que les autres travailleurs en ont bénéficié ? Comment comprendre que le Président de la République  puisse demander une trêve sociale alors que les budgets de fonctionnement des institutions ne font qu’augmenter chaque année ?  Ne trouve-t-on pas injuste qu’au moment où le Président de la République a un budget de plus de 14 milliards que l’Assemblée Nationale en a autant sinon plus et que son Président a 35 millions par mois et  le Pm plus de 75 millions par mois comme caisses de souveraineté, qu’on demande aux enseignants d’accepter la trêve sociale. C’est pourquoi, sourds à tout appel et à toute interpellation, les enseignants se disent déterminés à faire aboutir  leurs revendications qui ne seraient pas de la mer à boire pour l’Etat. Ils sont tacitement soutenus par toutes les centrales syndicales et n’entendent pas lâcher du lest jusqu’à la satisfaction totale.

Youssouf Sissoko  INFO SEPT 

Djibril Coulibaly

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