Il y a quelques semaines, la démission du président du Conseil national de la jeunesse (CNJ), Mohamed Salia Touré défrayait la chronique. Chacun y allait de son commentaire, mais en réalité tout n’était que folklore pour détourner l’attention des jeunes sur le fort soupçon qui pèse sur lui dans l’ouverture d’un compte parallèle en complicité avec certains membres du bureau.
L’heure est grave pour l’avenir de la jeunesse malienne. Mohamed Salia a démissionné du poste de président du CNJ après avoir tenté d’ouvrir un compte bancaire parallèle du Conseil national de la jeunesse qui lui aurait permis, lui et quelques sous-fifres de détourner une faramineuse somme d’argent.
Ce système machiavélique serait orchestré par le maestro Touré, l’homme à la langue mielleuse. Pris en flagrant délit par ses pairs, il aurait tenté de pointer un doigt accusateur sur un des adjoints. Mais mal lui en est pris. Celui-ci, plus rusé, aurait juré de mettre à nu tous les sales coups sur la place publique. Craignant la honte dévoilée, l’homme n’a eu d’autre choix que de rendre son tablier. Aujourd’hui, il est plus que impérieux que la jeunesse fasse l’état des lieux des finances ou d’exiger un rapport fiable.
Pour cet ancien du CNJ, l’attitude des actuels locataires n’est point surprenante. Déjà, depuis le congrès de Bandiagara, tout le monde savait ce que Touré et amis concoctaient. L’on savait tous qu’ils devaient céder la présidence du CNJ aux jeunes du RPM, en échange de postes encore plus juteux.
Pour lui, tout le monde sait que le jeune Touré ne pouvait pas continuer à cause du train de vie démesuré. Il aura ainsi tiré le maximum de profit en bernant la jeunesse malienne par le verbe. On retiendra de lui un flot de belles phrases sans contenu et zéro acte concret posé. En attendant, le CNJ reste tout de même dans le viseur de tous.
Nous y reviendrons…
Dougoufana Kéita LA SIRENE