samedi 23 novembre 2024
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Affaire HUICOMA : Une marche, le 30 juin à Koulikoro

Soucieux de leur propre sort, la jeunesse de la Région de Koulikoro qui avait sursoit une grande marche pacifique pour réclamer la restauration de l’usine est en passe de réactiver la bombe. Une nouvelle marche est prévue pour le 30 juin prochain dans la ville de Koulikoro. Le mot d’ordre est simple : «Sans HUICOMA, pas d’élections dans la Région ». Et, cette fois ci, point de négociations politiciennes : «c’est l’avenir de la jeunesse qui est en jeu ! », précise-t-on fermement dans la 2e Région Administrative du Mali.

La restauration de l’usine où il n’y aura pas d’élections dans la Région de Koulikoro. L’information vient d’un Responsable du Mouvement de lutte pour la restauration de l’usine de l’HUICOMA à Koulikoro, Alassane Sarré.  Ledit mouvement est une organisation de jeunes, composée des Représentants d’autres associations de la société civile de la Région. L’objectif est de lutter pour avoir la restauration de l’usine de l’HUICOMA et l’indemnisation des travailleurs.

En effet, pour rappel,  la dernière marche avait été annulée pour l’implication des plus hautes autorités du pays au parfum de la marche par voie de presse. Le Gouverneur de Région avait été sommé de dissuader et recevoir les jeunes pour dégager un plan de sortie de crise. Puis de remonter l’information. Après, il avait été déclaré que le mouvement des jeunes pour la restauration devrait être reçu en audience par le Premier Ministre. Mais, là, la montagne a accouchée de la souris. C’est alors que les jeunes ont décidé de réactiver la bombe en reprogrammant une nouvelle marche dans la Région. Et c’est pour le 30 juin prochain.   A l’heure actuelle, la Région est plongée dans une morosité financière qui ne dit pas son nom. La démarche pour réclamation pacifique fait suite à une analyse sans complaisance de la situation de pauvreté ayant frappé et qui continue de frapper de plein fouet une portion considérable de la population de la cité du Meguetan, à savoir la couche juvénile principalement. Cette unité industrielle qui constituait jadis un véritable poumon de l’économie de la Région ne peut pas disparaitre comme ça. Donc, il faut qu’il y ait une solution escomptée ou mesure alternative du côté des autorités compétentes. Il ne peut pas se faire que la jeunesse de la Région la plus proche de la capitale malienne soit privée arbitrairement de ses droits. Selon un de ses Leaders, cette réclamation  de réinstaurer l’usine d’huile fait aussi partie des promesses présidentielles de créer 200.000 emplois pour les jeunes de 2013 à l’horizon 2018. Surtout quand on sait qu’il y avait plus de 3000 personnes qui y étaient employées. C’est ainsi qu’il a été décidé par ce mouvement de la jeune génération, de faire quelque chose. Un évènement est prévu pour ce Week-end à Koulikoro sur l’initiative des jeunes.

En fait, l’usine est en train de mourir pour une somme colossale de plus de 20 milliards de francs CFA. L’Etat malien et le Groupe TOMOTA se rejettent la responsabilité. Le Groupe TOMOTA en tant que repreneur de l’actionnaire principale  détenue par la Compagnie malienne du développement des textiles (CMDT). Selon un Responsable de la Jeunesse de Koulikoro, mieux vaut tard que jamais pour une cause aussi noble pour notre usine. Donc, il faut qu’il y ait solution ; dans le cas contraire, la jeunesse menace de s’opposer à l’organisation et à la tenue des échéances électorales à venir dans leur Région.

Mohamed BELLEM : LE COMBAT

Rédaction

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