samedi 23 novembre 2024
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Younouss Hamèye Dicko et Moussa Makan Sissoko : Ces Professeurs dépassés

Les Professeurs Younouss Hamèye Dicko et Moussa Makan Sissoko ont été broyés par le Dr Bréhima Fomba et Tiébilé Dramé sur le plateau d’Africable.

24 Heures avant la marche, la télévision Africable avait organisé un débat qui mettait aux prises les défenseurs de la révision constitutionnelle (Pr Younouss Hamèye Dicko et le Pr Moussa Makan Sissoko) face aux opposants à la réforme (Dr Bréhima Fomba et Tiébilé Dramé). Cela a été une longue heure de supplice pour ceux venus défendre le texte. Visiblement mal à l’aise, le Doyen Younouss s’est barricadé derrière des explications approximatives avec de nombreuses références à 91 sans jamais pouvoir convaincre de la nécessité de la réforme. Pire, à bout d’argument et face à la question de la violation de l’article 118 de la Constitution de 92, il dira que «l’Armée malienne est à Kidal». A ce moment, beaucoup ont du zapper la chaîne. Le Pr Moussa Makan Sissoko, constitutionnaliste de son état, était le plus attendu. Mais, conscient des limites d’un texte dont le gros du boulot a été fait par les Députés au lieu du Gouvernement, il n’a pas voulu s’hasarder sur le terrain de l’explication juridique. Chassant le texte «indéfendable», il s’est tout bonnement blotti derrière la Cour constitutionnelle qui, pour lui, a autorisé que le texte passe en référendum et que, dès lors, il n’y avait rien à ajouter. C’était mal connaître son jeune frère, Constitutionnaliste et Professeur d’Université, le Dr Bréhima Fomba. Ce dernier, poignant, a précisé dans son argumentaire à maintes reprises demandé à son aîné de retourner voir des livres de Droit constitutionnel. Tiébilé Dramé, en plus des chiffres macabres qu’il détient pour justifier l’inopportunité de ce référendum, a soulevé une question de taille, celle relative à disparition dans le serment présidentiel du passage ayant trait à la sauvegarde de l’intégrité du territoire national. Et de se demander si, désormais, la sauvegarde de l’Unité du pays ne ferait plus partie des engagements du Président de la République ?

Les critères de nomination des 1/3 du membre du Sénat qui ne sont pas mentionnés dans la Constitution, malgré la tentative de Moussa Makan d’expliquer que cela se ferra par une loi organique, il a sèchement été recadré par Dr Fomba pour qui, même là, cette loi organique doit avoir un fondement dans la Constitution. Ce qui n’est pas le cas. A lui porter le coup d’estocade : « Avec ça, nous auront un Président au-dessus de la Constitution».

Mohamed Dagnoko : LE COMBAT

Rédaction

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