Entamé en l’absence d’une grande partie de ce qui devrait être sa composante, sa substance, la Conférence d’entente nationale, grâce à l’appel pressant lancé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, en une semaine, a revêtu ses vrais habits, au palais de la culture Amadou Hampâte Bâ. Sur les berges du Djoliba, les fils de la nation malienne ont été ensemble sous l’arbre à palabre, grâce à l’appel du président de la République pour un dialogue inclusif inter malien pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation Nationale.
Une cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée sous haute surveillance et qui a noté la présence de toutes les sensibilités de la nation malienne, a été l’occasion pour le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta de lancer un appel à l’endroit de ceux qui n’avaient pas voulu répondre présent au dialogue inter malien pour la Paix l’Unité et la Réconciliation Nationale.
« A ceux-là et à tous les autres qui n’auront pu être là, je rappelle que cette Conférence d’Entente Nationale est un train qui démarre. Et ceux qui ne l’auront pas pris dans cette gare peuvent toujours le rattraper à une autre gare, à une autre station. L’essentiel est qu’à l’arrivée, toute la famille soit réunie. Et la dernière gare, le terminus de ce voyage porte le nom : Entente Nationale ».
La CMA (Coordination de Mouvements de l’Azawad) a pris le train de la Conférence d’Entente Nationale, le mardi 28 mars. Sous les applaudissements des participants, le représentant de la CMA Mohamed Mahmoud déclare que sa coordination a pris le train à la gare de la restitution pour venir apporter sa contribution à la construction de l’édifice pour un Mali prospère qui respecte toutes les diversités.
Pour que cette Conférence d’Entente Nationale soit inclusive, une forte délégation de sa Commission d’organisation, composée du Haut Conseil Islamique, de la Plateforme, de la CMA, du CNJ, d’Associations des Femmes et de la Société Civile s’est rendue le jeudi 30 mars au fief de l’opposition afin que celle-là aussi puisse prendre le train avant son arrivée.
Démarche payante, car le samedi 1er avril dans l’après-midi, lorsque les participants à la CEN étaient en plénière, la salle fut surprise par l’arrivée des dirigeants de l’opposition derrière leur chef de file Soumaïla Cissé.
Auparavant, le 31 mars, une délégation conduite par Me Harouna Touré de la Plateforme s’est rendue spécialement dans la région de Kidal pour organiser des concertations qui n’avaient pas pu être tenues auparavant pour des raisons sécuritaires. Le but de cette mission visait à recueillir les propositions des populations à la base pour l’élaboration de la charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation au Mali.
Le même vendredi 31 mars, des délégations des refugiés sont arrivées du Burkina Faso et de la Mauritanie, comme l’avait indiqué le président de la commission d’organisation de la Conférence d’Entente Nationale Pr Baba Akhib Haîdara.
L’appel du président de la République reçu un écho favorable avec l’engagement de tous les fils du pays à œuvrer pour la Paix l’Unité et Réconciliation par le biais du dialogue entre toutes les parties.
Un bon signe pour le retour de la paix au Mali. Car, il s’agit de la première institution du pays, dont l’appel a produit des effets pour la bonne conduite du processus de la paix.
Par Jean Joseph Konaté (stagiaire) LE SURSAUT
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