La 7ème session du Comité exécutif national de l’Agriculture (CENA) s’est tenue, le jeudi 23 mars 2017, sous la présidence du Premier ministre, Modibo Kéita. C’était dans la salle de réunion de la Primature, en présence des acteurs du développement rural, dont le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, du ministre de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, et du président de l’Assemblée permanente des chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Bakary Togola ainsi que de plusieurs autres personnalités entre autres.
Les membres du CENA, qui regroupe les départements impliqués dans la gestion du développement agricole et les représentations de la profession agricole, ont, sous la direction du chef du gouvernement, examiné le plan de campagne agricole consolidé et harmonisé 2017-2018 des départements de l’Agriculture et de l’Elevage et de la Pêche. Ce document traite du bilan de la campagne agricole 2016-2017 et des programmes 2017-2018, conformément aux conclusions formulées pendant la 6ème session ordinaire du Conseil supérieur de l’Agriculture qui s’est tenue sous la haute présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Dans son allocution d’ouverture, Modibo Kéita a rappelé le rôle vital du secteur agricole dans notre économie et les recommandations de la dernière session du Conseil supérieur de l’Agriculture. Parmi ces recommandations, on peut relever la poursuite des efforts pour permettre au secteur agricole de résister aux phénomènes du changement climatique, de l’aménagement des terres pour une gestion optimale de l’eau, l’intensification de la culture de l’arachide et la préservation de l’environnement. Au terme des travaux, qui ont duré plusieurs heures, le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon, et le président de l’APCAM, Bakary Togola, ont exprimé leur satisfaction. Le bilan révèle véritablement une année de production record. Le Mali a atteint quelques 8,8 millions de tonnes de céréales pour se classer premier au niveau de l’ensemble des pays ouest africains, après le Nigeria, s’est réjoui le chef du département. Qui a ajouté qu’en termes de production de coton, le cap de 645.000 tonnes sur une prévision de 650.000 a été franchi. Ce bilan a été apprécié par le gouvernement. Pour la prochaine campagne agricole, une hausse significative de la production est envisagée. « Sur la base des réalisations de la campagne précédente, nous avons fait la projection de la campagne 2017-2018. Nous voulons aller à une progression globale de 10 à 12%, soit 9.820.244 tonnes de céréales contre 8.849.551 tonnes lors de la campagne agricole 2016-2017 et 625 000 tonnes de coton », a souligné le chef du département tout en dévoilant sa volonté d’aller vers une agriculture intensive. « Nous allons adopter aussi une stratégie qui consiste à diminuer les superficies tout en augmentant la production. Il faut aller, véritablement, vers un accroissement des rendements des productions agricoles. C’est une recommandation forte du Premier ministre qui a exhorté à une intensification de la production dont la finalité est une agriculture compétitive, moderne et durable », a rapporté le ministre Denon. Selon lui, la prise en compte du changement climatique et la fertilité des sols sont des actions auxquelles le Premier ministre a appelé à accorder une attention particulière. « Nous utilisons beaucoup d’engrais et il faut essayer de mettre en adéquation l’utilisation de ses fertilisants chimiques, mais aussi comment prendre en compte l’aspect de fertilité globale des sols. Ce sont des préoccupations évoquées par le Premier ministre dont nous allons tenir compte pour la campagne prochaine », a souligné le ministre Denon. Pour le président de l’APCAM, Bacari Togola, « le bilan de la campagne 2016-2017 est inédit et cela grâce aux efforts conjugués des producteurs, du gouvernement et des médias dont les écrits, sons et images ont permis aux producteurs d’avoir la bonne information ». A en croire M. Togola, cultiver 1 hectare pour récolter 10 tonnes, vaut mieux que cultiver 10 hectares pour 1 tonne. Une façon pour lui de soutenir l’agriculture intensive que le chef du gouvernement veut promouvoir.
Mamadou DOLO
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