Déployé au Mali à l’occasion de la dernière relève de mandat de la force Barkhane, le Groupement tactique désert (GTD) « KORRIGAN », implanté à Kidal, s’est déployé avec toutes ses unités dans sa zone de responsabilité pour y poursuivre la lutte contre les groupes terroristes présents dans la Région : dépollution des caches d’armes, sécurisation des opérations de ravitaillement, lutte contre les réseaux de poseurs d’IED. Pendant dix jours, exploitant les renseignements obtenus au cours des récentes opérations dans la Région de Kidal, le Groupement tactique désert (GTD) «KORRIGAN» a projeté sur une vaste zone au nord du Mali allant de Tessalit jusqu’au sud de Kidal, près de 450 soldats, 110 véhicules blindés et 3 hélicoptères de Barkhane.
Dans la continuité des opérations qui ont été menées début décembre, le sous groupement du GTD infanterie s’est rendu sur une zone de caches d’armes dans le secteur d’In Tachdaït pour y reprendre les fouilles et les contrôles de points d’intérêts, de caches d’armes et munitions supposées. Au terme des travaux de recherche minutieusement menés, une quarantaine de tubes lance-roquettes, 5000 cartouches de gros calibre, une demi-douzaine d’obus de mortier ainsi que 6 fusées de roquettes (dispositif de mise à feu) ont été découverts et mis hors d’usage.
Près d’Almoustarat, une patrouille qui assurait l’ouverture d’itinéraire au profit des opérations de ravitaillement logistiques a détecté un engin explosif improvisé (IED) particulièrement dangereux pour tous les véhicules qui empruntent cette voie essentielle pour le ravitaillement du Nord du Mali. Déployés en mission de sécurisation des axes de progression, les soldats ont établi un périmètre de sécurité avant de déclencher l’intervention par hélicoptère d’une équipe de démineurs spécialisés afin de supprimer la menace qui bloquait l’axe Kidal-Gao.
Le lundi dernier, à Foum El alba, dans le grand désert, au nord de la ville de Tombouctou, les soldats français de l’opération Barkhane ont arrêté huit djihadistes avant de les acheminer à Tombouctou. «Nous étions à l’aéroport lors qu’un hélicoptère français a atterri sur le tarmac. Les soldats ont fait descendre huit personnes un à un, tous ont les mains attachées derrière le dos», a affirmé un employé de l’aéroport de Tombouctou. Celui-ci ajoute que «quelque temps après, j’ai vu, dans le convoi de la patrouille qui revenait, une voiture 4X4 dans laquelle est attachée une moto».
«Les soldats français ont arrêté d’abord sept djihadistes alors qu’ils étaient dans leur voiture près de Foum El Alba, dans le grand nord. Tous ont affirmé qu’ils appartenaient à AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique) puis un autre djihadiste sur une moto a été aussi arrêté par la même patrouille de Barkhane», d’après une source digne de foi.
Les arrestations de djihadistes par les soldats de l’opération Barkhane sont fréquentes dans le Nord du Mali. Selon un Officier malien, depuis 2013, environs 600 présumés djihadistes sont arrêtés et détenus dans les prisons maliennes.
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS): Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4000 militaires dont la mission consiste à appuyer les forces armées des pays partenaires dans leurs actions de lutte contre les groupes armés terroristes dans la BSS et favoriser une appropriation africaine de la gestion des crises.
Katito WADADA : LE COMBAT