«Ni le Président Reagan ni Bush n’avaient une telle fureur anti-immigrée», disait D. Cohen, le Directeur du Département Economic à Normale Sup. Lors de la présentation de son discours inaugural à la Nation, le mardi 28 février 2017, le Président TRUMP aura, dans les travées du congrès, réuni des immigrés et d’autres adversaires déclassés pour faire le bahut.
L’un des moteurs des USA est d’attirer sur son territoire les forces vives de la ‘’société monde’’ dont ils assument de facto le leadership. Nous le savons tous, le Président TRUMP, qui a d’autres urgences, brandit un autre calendrier, celui sur des engagements qu’il a pris devant son Peuple et qu’il doit tenir. Qu’est-ce qui est le plus important ?
«L’intelligence est à l’Homme ce que les rênes sont au cheval», dit un proverbe occidental. Le décret anti-immigration interdisait l’accès au territoire américain aux citoyens (musulmans) de 7 pays dont trois en Afrique : la Libye, la Somalie et le Soudan. Le Président TRUMP continue dans ses lignes de force, puisant dans ses promesses de campagnes. Il veut brasser ainsi toute l’actualité. Après avoir essuyé les premiers revers devant sa justice quant à sa politique d’immigration, il revient à l’heure, il l’aurait promis avec une nouvelle esquisse appelée à être précise et affinée dans ses décrets ‘’impériaux’’. Ses grandes lignes ne changeront pas. Pas besoin de consulter ni d’informer les pays dont les Ressortissants se retrouveront concernés. Voilà ce que TRUMP propose à la postérité de certains commentaires des chancelleries. Les pays ne seront plus indépendants que de nom, mais pas en réalité.
La diplomatie américaine se rendort dans ses nouvelles certitudes
En matière de politique africaine, on attend tout du Président TRUMP parce qu’il en parle peu jusque-là. Ses premiers contacts avec l’actualité nous ont montré un TRUMP compulsif qui attendait inaugurer une nouvelle ère avec ses rendez-vous présidentiels. L’inamovible Général-président congolais, Dénis Sassou N’Guesso l’a appris à ses dépens. La comédie des expulsions avait commencé par passionner. Aujourd’hui, elle agace les chancelleries africaines. Un acteur, le Président TRUMP joue lui-même. Il annonce et pratique une politique. C’est son choix et ce n’est pas le droit des autres. L’équipe TRUMP commence à faire de l’Amérique d’abord ‘‘son port national’’. Elle veut y travailler dur. Une politique que des citoyens américains ont dénoncé avec un courage qu’on ne se lassera pas de saluer. Que vont-ils dire quand l’Administration TRUMP commencera à ne distribuer que des clopinettes aux Africains dans le besoin. TRUMP a priorisé ses budgets et entend couper dans les gans du Département d’Etat. TRUMP veut-il déclasser les anciens logiciels des relations internationales avec des initiatives prises ? La Maison Blanche en est à l’affichage du grand basculement. L’Amérique profonde, confesse la Maison Blanche, suscite la réaction protectionniste devant une invasion qui ne dit pas son nom. Les chimères populistes reviennent dans de mauvais souvenirs. Devant les nouvelles mesures prises par les Douanes et les services de l’immigration, le troupeau des boucs émissaires a grandi avec les sans-papiers. La nouvelle Administration TRUMP a ses phobies. Mais, attention, le seul argument anti-islamiste ne tient pas pour comprendre cette poussée de xénophobie. En attaquant les migrants, TRUMP cible plutôt l’objet réel de la phobie de ses électeurs : non pas les immigrés du dehors, mais les pauvres du dedans… Les Africains rêvant d’un avenir impossible avec TRUMP.
KONE : LE COMBAT