En stand-by depuis quelques semaines, où la CMA a suspendu sa participation à cause des divergences, le dialogue a repris, au sein du Comité de Suivi de l’Accord, sous la houlette de son président, l’algérien, Ahmed Boutach et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mohamed Saleh. A l’issue de la 2ème rencontre ministérielle tenue le vendredi 10 février dernier, le président du Comité de Suivi de l’Accord, Ahmed Boutach, a révélé que les parties signataires ont convenu de la mise en place des autorités intérimaires du 12 au 20 février.
Suspendu depuis quelques semaines, le dialogue a repris au sein du Comité de Suivi de l’Accord de paix et de réconciliation, dirigé par le diplomate algérien, Ahmed Boutach. La 2ème rencontre ministérielle, tenue le vendredi 10 février dernier à l’hôtel Laïco Amitié, a mobilisé autour de la table, les représentants des groupes armés signataires de l’accord, des membres du gouvernement malien, les partenaires techniques et financiers et les autres acteurs impliqués dans le processus de paix et de réconciliation en cours au Mali.
Pour le président du Comité de Suivi de l’Accord (CSA), Ahmed Boutach, la rencontre avait pour objectif de faire revenir autour de la table certains groupes armés qui avaient suspendu leur participation aux travaux du CSA, pour des questions de divergence dans la mise en œuvre de l’accord. Selon lui, la réunion de haut niveau du vendredi dernier a été l’occasion pour les acteurs d’examiner l’ensemble des points de divergence entre les parties signataires de l’accord.
Par ailleurs, il a révélé que les parties ont convenu de la mise en place des autorités intérimaires, entre le 12 et le 20 février. Lesquelles devront favoriser le retour de l’administration dans les zones encore sous occupation des ex rebelles de la CMA.
S’agissant des patrouilles mixtes, qui ont été retardées par l’attentat suicide perpétré contre le camp du MOC (Mécanisme Opérationnel de la Coordination) à Gao le 18 janvier dernier, Ahmed Boutach a assuré qu’elles devront reprendre très bientôt.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Saleh, a quant à lui, précisé que le CPA et le CMFPR sont bien membres de la CMA, mais qu’il y a des dissensions à l’intérieur de ce dernier groupe. Et selon lui, le plus important, c’est qu’à l’issue de la 2ème réunion ministérielle, les trois parties, à savoir : le gouvernement et les mouvements armés de la CMA et la Plateforme ont pu s’entendre sur le partage des responsabilités dans les cinq régions du Nord du pays. Pour lui, cela est une avancée notoire dans la mise en œuvre de l’accord de paix.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a pour sa part rassuré que le gouvernement jouera pleinement sa partition en faveur du retour de la paix et de la réconciliation. Il a signalé que malgré les difficultés il y a eu des avancées dans la mise en œuvre de l’accord. Avant de saluer la communauté internationale, pour son accompagnement.
Le moins que l’on puisse dire est que cette énième relance des activités du CSA constitue aux yeux de nombreux observateurs comme une opération de sauvetage. Car tous les membres de ce comité n’ont pas les mêmes lunettes pour cerner la portée du retour de la paix. Dans ces conditions, la patience doit être de mise, au lieu de la précipitation sur la base des accords de salon climatisé.
Abel Sangaré LE SURSAUT
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