Si les dimanches à Bamako sont des jours de mariages et, bien, il y a de ces évènements aussi qui peuvent également tourner souvent en drame. Et pour preuve, il y a ce cas de mariage du dimanche 5 février dernier où une voiture percute le pont pour se renverser dans les ravins avec, à bord 5 personnes dont 4 femmes grièvement blessées.
Il n’est un secret pour personne qu’à Bamako, depuis fort longtemps, les journées de dimanches sont forcement consacrées à des cérémonies de mariages pompeuses. Et, du coup, les principales artères, les rues et ruelles dans les carrés de tous les quartiers voire les ponts sont pris d’assaut et sans aucun contrôle. D’où toutes sortes de comportements, d’extravagance, de conduite à bord d’engins à deux ou 4 roues.
C’est ainsi que dans la journée du dimanche 5 février dernier, vers midi, une voiture faisant partie d’une file cortège d’un mariage percute de 3e pont pour se retrouver dans les ravins avec, à son bord, 5 occupants dont 4 femmes.
À notre arrivée sur les lieux, les occupants étaient déjà exfiltrés par les éléments de la protection civile de Sotuba. La voiture, de couleur blanche, marque Hyundai (Santafé) a été entièrement endommagée. Aussitôt, les parents et autres proches des victimes ont été contraints d’interrompre la fête pour se rendre sur les lieux de l’accident puis sur leurs chevet à l’urgence de l’Hôpital Gabriel Touré.
A l’entrée du 3e pont, c’était une foule incontrôlée de monde curieux. Car, l’accident est de rare nature et l’on se demandait même s’il pouvait y avoir des survivants.
Sur place, entre la douleur et la consternation à couper le souffle, nous avons pu avoir l’opinion du Lieutenant Maciré Traoré, chef de centre de protection civile de Sotuba. «Parlant de l’accident, nous avons été alertés pour un véhicule qui a violemment percuté le pont pour terminer sa course dans les ravins. Immédiatement, les secours se sont présentés pour exfiltrer les occupants qui étaient au nombre de 5 dont un homme et qui ont été tous évacués à l’hôpital Gabriel Touré. Pas de pertes en vie humaine, pour l’instant», rassure le Lieutenant Maciré Traoré. Et d’ajouter : «Je ne saurais vous dire la personne qui conduisait la voiture». Comme message à passer d’urgence, le Chef du centre demande à la population de rouler avec prudence. Même étant en fête de mariage pour ne pas ça tourne à autres choses, c’est-à-dire à des cas de deuil.
Parlant des mesures de sanctions qui avaient été envisagées par les autorités de Bamako pour les mauvais conducteurs ou conductrices, le Chef du centre se demande s’il y a même une de ces mesures qui est en vigueur dans ce pays où souvent le constat n’est qu’alarmant.
La responsabilité de l’Etat
En réalité, l’Etat malien, singulièrement le Ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, avec son homologue de la Sécurité, doivent vraiment revoir cette situation relative à ces cas d’excès de vitesse afin pour épargner la vie et la sécurité des citoyens. Ce, non seulement en mettant en application ces mesures mais aussi et surtout en proposant des remèdes face à ces dégâts causés sur les infrastructures routières à réaliser aux prix d’énormes sacrifices consentis par l’Etat.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT