La Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Marie Madeleine Togo, a, en compagnie du Chef de cabinet du département, des Responsables des structures affiliées dont le Directeur Général, Pr Idrissa Cissé, visité l’Hôpital national Point G. Le but de cette mission est de s’enquérir des conditions de traitement des patients de dialyse.
Hier, mardi 17 janvier 2017, aux environs de 10h d’horloge, la voiture de commandement de la Ministre Marie Madeleine Togo s’est immobilisée dans les enceintes de l’Hôpital du Point G. A l’accueil, il y avait le DG de l’Hôpital, le Pr Idrissa Cissé ; le Directeur Général de l’Agence nationale de Santé et d’informations médicales (ANTIM), Dr Oumar Ly et le Directeur Général de la Pharmacie populaire du Mali (PPM), Dr Moussa Sanogo.
Le premier temps fort de cette visite a été marqué par une visite de courtoisie rendue par la Mme le Ministre et sa suite aux malades de la dialyse sous traitement. A pas de course, la Délégation ministérielle de la Santé et de l’Hygiène publique s’est rendue dans les salles de soins remplies des malades de la dialyse puis dans les salles de traitement d’eau y afférent. Au cours de cette visite, Mme le Ministre Marie Madeleine Togo échangeait directement avec les malades (hommes et femmes) dialysés sur la qualité des traitements et la conduite des surveillances.
Le second temps fort a été un été dominé par l’entretien de tête-à-tête que la Ministre a eu avec les Responsables de l’Hôpital dans la salle de Conseil d’administration. Sur le champ, la Ministre disait que, dans la pyramide sanitaire, au jour d’aujourd’hui, les plus hautes autorités du Mali, à commencer par le Président de la République, sont unanimes que la santé des populations est une priorité des priorités du gouvernement malien. C’est dans cette dynamique que quelques aspects ont été détectés à savoir la disponibilité de l’oxygène pour la prise en charge des urgences. Il y a aussi des politiques visant à baisser considérablement la mortalité maternelle et infantile ; la disponibilité des médicaments en temps et lieu réels y compris des vaccins jusqu’au niveau des villages les plus reculés ; bref, sur toute l’étendue du territoire national. A cela s’ajoute la question de dialyse et de la vie de l’hôpital du Point G lui même.
Dans l’ensemble, le bilan n’était pas satisfaisant. Pour la Ministre, le constat n’était pas vraiment au top niveau ; surtout quand on sait qu’on pouvait encore mieux faire. La Ministre tenait à faire savoir que les informations négatives, infondées, relatives aux conditions de traitement des malades dialysés à l’hôpital, circulaient par voie de presse dont elle tenait mordicus à apporter un démenti formel. «Nous ne faisons qu’appliquer les textes et faire en sorte que les structures marchent », s’est-elle énergiquement élevée contre la presse nationale.
Mais, en revanche, elle finira par reconnaitre qu’à ce niveau beaucoup d’anomalies et d’insuffisances ont été constatés. «Des réalités nécessitant des changements effectifs», souligne Mme le Ministre. Sans détour, elle a eu à toucher du doigt les réalités déplorables de l’Hôpital Point G. où les moyens mis en place par l’Etat demeurèrent insuffisants face aux défis de l’heure en matière de la santé. Pour sa part, le DG de la Pharmacie populaire, Dr Moussa Sanogo, s’engage à ne manager aucun effort pour en matière de distributions et de réalisation d’entrepôts de médicaments pour en ravitailler régulièrement les populations.
Pour le DG de l’ANTIM, il y a lieu, pour l’Hôpital point G, de mettre en place un site actualisé au service des populations en faisant un zoom sur un traitement par mois.
Selon Issa Guindo, Doyen des Surveillants de dialyse, l’Hôpital dispose, à ce jour, 32 appareils de traitement de la maladie dont 6 en panne technique.
De novembre 2016 à janvier 2017, l’hôpital a réceptionné 54 malades additionnels pour traitement d’insuffisance rénal (Dialyse) sur un total de 360 au départ. Il y a aussi, souligne t-il, des problèmes de Techniciens Biomédicaux pour assurer l’entretien et la réparation des machines de dialyse. Bref, il y a un problème de ressources humaines qui se posse avec acuité dans cet autre hôpital national.
Pour résoudre tous ces problèmes, l’Etat compte sur la bonne volonté de tous les citoyens. Pour, par exemple, à défaut de procéder à la transplantation rénale, rendre gratuit le traitement de la maladie. Une séance de traitement de la dialyse est supérieure où égale 100.000 francs CFA. Si un malade doit faire deux fois par semaine, il lui revient combien l’année ? A vos calculatrices, chers lecteurs. (Soit 9. 600.000 francs CFA par an) Que Dieu nous protège. Amen !
Mohamed BELLEM : LE COMBAT