«Le non-respect du délai de 30 jours entre l’information et la date du procès vaut l’annulation de la procédure. Mieux, nous demandons l’implication de tous les bérets verts comme bérets rouges. Nous exigeons un procès public et non «un procès à hui clos», prévu à Sikasso. Nous sommes aussi contre le transfert du procès à Sikasso ; car, les 15 Avocats de la défense commis sont ici à Bamako». Telle est la série d’infractions à la loi en vigueur égrenée par le Collectif des 15 Avocats de défense du Général-capitaine Amadou Aya Sanogo dont le procès est prévu pour le mercredi 30 novembre prochain, à Sikasso. En tout état de cause, ce collectif compte demander l’annulation pure et simple du procès de leur client ou un report. L’information est de Me Tiessolo Konaré, à l’issue d’une conférence de presse qu’il a animée à la Maison de la Presse, le samedi 26 novembre 2016.
Face à la presse, les Avocats Me Tiessolo Konaré, Me Mariam Diawara et Me Issa Coulibaly, tous du Collectif des Avocats pour la défense du Général-capitaine Amadou Aya Sanogo, étaient, le week-end, face à la presse. Ils étaient entourés de Pelignaman Sylla du MP22 ; Hamidou Tangara de la COPAM ; Ibrahima Maïga du Mouvement Trop c’est Trop ET de Mme Ouattara Nana Kadidia, Présidente de l’association des femmes pro-Sanogo de Kati.
Selon Me Tiessolo Konaré, le conférencier principal, le procès du Général Sanogo n’est ni un procès politique ni un procès économique. Mais, c’est simplement un procès de Droits communs. A savoir : «Assassinat et enlèvement de 21 bérets rouges entre le 30 avril et le 1er mai 2012».
Toujours, selon le conférencier, la première infraction à la loi est l’annonce, pour le 30 novembre prochain, du procès du Général Sanogo, depuis le 10 novembre dernier, alors qu’eux, les Avocats du prévenu, ils n’ont pas été informés à temps opportun. «Il n’y a pas 30 jours requis, selon la loi, entre le 10 et le 30 novembre, le jour J du procès. Nous, Avocats de la Défense, allons demander l’annulation du procès pure et simple pour cette violation flagrante de la loi», a menacé Me Tiessolo Konaré.
Ensuite, il s’interroge anxieusement sur les motifs du transfert du procès à Sikasso pendant que les Avocats des accusés sont ici à Bamako. Cela est aussi une violation faite à la loi. Egalement, le Collectif exige que le procès soit public et non « à huis clos ». Et, enfin, il exigera qu’il y soit l’implication de tout le monde (bérets rouges ou bérets verts).
Voilà la position du Collectif des Avocats du Général Sanogo, affirme Me Tiessolo Konaré.
Au passage, l’on se souviendra qu’entre le 30 avril et le 1er mai 2012, outre ce cas de 21 bérets rouges, il y avait 33 cadavres à la morgue de l’hôpital Gabriel Touré. Alors, l’on s’interroge où sont partis tous ces autres cadavres, où ils ont été enterrés eux ?
Le charnier de Diago, aux dires des conférenciers, est une chimère ; car, chacun des victimes aurait bénéficié de 4 millions de francs pour disparaitre dans la nature. «On est au courant de tout. Voilà pourquoi, il ne fait aucun doute que le charnier de Diago n’est qu’une chimère », « affirme Pelignaman Sylla du MP22.
Comme l’a si bien dit notre «Lassidan national » qui «vivra va verra» !
Abdoulaye Faman Coulibaly : LE COMBAT