Fils et frères, épouses et mères, des proches des 21 bérets rouges assassinés ont encore lancé un cri de cœur courant la semaine dernière à la faveur d’une conférence de presse. Ils demandent justice et des funérailles nationales pour les proches dont les restes (ossements), parait-il, se trouvent encore au niveau de l’hôpital Gabriel Touré.
Réunis au sein de l’Association des parents et Epouses des militaires Bérets rouges Assassinés (APEMBRA), disent encore attendre depuis quatre ans le jugement des présumés auteurs de l’assassinat de leurs proches : ‘‘La justice et la recevabilité sont essentielles pour la paix, la réconciliation et la fin de l’impunité au Mali’’, clament-ils.
Aux dires de Mme Sagara Bintou Maiga, présidente de l’APEMBRA, les proches des 21 bérets rouges comptent encore sur la bonne volonté des autorités sur la question: ‘‘Nul ne doit être au-dessus de la loi’’, a-t-elle dit rappelant l’une des promesses électorales du président de la République : ‘‘IBK lui-même l’a dit’’, calme-t-elle.
APEMBRA a-t-elle déjà saisi CPI sur la question ? Pas encore ! L’association dit d’abord avoir compté sur la nationale. Par contre, dit-on, la CPI sera saisie en cas de défaillance de la justice nationale.
Cette conférence de presse, énième du genre, a été marquée par la présence des représentants d’organisations de défenses de droit de l’homme. M. Tièblé Dramé, homme politique, était aussi présent. Présent par esprit de solidarité, Tièblé Dramé ne s’est pas exprimé sous cette tribune. La rencontre a été aussi marquée par un défilé, dans la salle même, de 21 enfants, fils ou frères des 21 bérets rouges assassinés. Ils ont tous clamé ensemble : ‘‘A quand le procès des assassins de nos pères et frères ?’’
28 novembre, la date qui inquiète l’APEMBRA
‘‘C’est bientôt le 28 novembre !’’ L’on pouvait bien lire ceci sur une banderole lors de cette conférence de presse. Le 28 novembre est la date anniversaire de l’arrestation du capitaine-général Amadou Aya Sanogo et compagnons. Et les rumeurs vont bon sur une éventuelle libération de l’assassin présumé des 21 bérets rouges après 3 ans de détention provisoire. Ce, conforment aux dispositions du code de la procédure pénale malien qui stimule en son article 135 que ‘‘la détention provisoire en matière criminelle ne peut excéder 3 ans.’’ Un article qui inquiète les parents des 21 bérets rouges assassinés. Le 28 novembre 2016 féra 3 ans que Sanogo et compagnons sont aux arrêts.
Pour nombre d’observateurs avertis, il n’y a aucun souci à faire sur ce point car, dit-on, il n’y a pas que la justice nationale qui veille sur le dossier des 21 bérets rouges. Le cas Amadou Aya Sanogo intéresse aussi La CPI, murmure-t-on !
Lors d’une récente sortie sur la télévision nationale, le ministre de la justice, Mamadou Ismaël Konaté, a indiqué que Amadou Aya Sanogo et compagnons seront bientôt jugés au Mali et que l’introduction de la CPI dans le dossier n’est encore à l’ordre du jour. Faut-il le croire ?
D. Samaké LA SIRENE
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