La douane malienne a le dimanche dernier, réceptionné plus de 50 camions d’exportation sur le corridor Conakry-Bamako. Ces camions contenaient du ciment obtenu par calcination d’un mélange d’acide silicique d’alumine, d’oxyde de fer et de chaux.
Le gouvernement de la transition continue ses démarches pour donner un ouf de soulagement à la population dans ce contexte de crises sécuritaire, sanitaire auxquels s’ajoute l’embargo de la CEDEAO et de l’UEMOA pour non-respect du délai de la transition.
Dans toutes les structures de fonctionnement, les activités se poursuivent. Selon la direction générale de la douane, la structure réceptionne plus de 50 camions de Clinker pour la production du ciment au Mali. Au total, 70 camions, dont une cinquantaine contenant du Clinker, constituant du ciment obtenu par calcination d’un mélange d’acide silicique d’alumine, d’oxyde de fer et de chaux, sont réceptionnés par les douanes maliennes, le dimanche dernier.
Ce convoi fait suite à d’autres de diverses natures venues du Port de Guinée. Le Clinker, produit stratégique pour le Mali, notamment pour soulager le secteur du BTP, est passé par le corridor Conakry-Bamako qui prend de plus en plus du poids grâce à l’engagement des deux pays.
La mise en œuvre des principales recommandations de la rencontre bilatérale entre les administrations douanières du Mali et de La Guinée, les 8 et 9 février dernier, a donné un coup d’accélérateur au volume de trafic entre les deux pays. Suite à une visite de terrain du DG, la douane malienne a affirmé l’arrivée de plus de 200 camions du Port de Conakry sans embûche.
Dans une courte vidéo, le directeur général de la douane, Amadou Konaté explique que c’est de faire en sorte que le Port de Conakry, le plus proche du Mali, devienne un bonheur pour toute l’administration douanière. Les opérateurs économiques ne doivent pas hésiter, selon le DG. « Pendant la rencontre bilatérale, nous avons fait en sorte qu’ils soient avec nous. Des conférences de presse sont organisées. Et cela afin de mettre à l’aise les opérateurs et les rassurer qu’aujourd’hui rien n’empêche qu’ils basculent sur le tronçon Conakry », dit-il. Selon lui, ils sont en train de travailler pour toutes les mesures de facilitation.
À la sortie du territoire guinéen, il y’a trois postes de contrôle, sur le territoire malien et deux postes de contrôle. Donc, au-delà de tout ça, les instructions sont en train d’être données au niveau de tous les bureaux pour que les opérations puissent allées très rapidement et au-delà.
Il rassure que d’ici le mois de juin, l’interconnexion de deux systèmes va encore accélérer les procédures et avant le mois de juin, les démarches continuent pour que le Mali soit représenté au Port de Conakry. Il a ajouté que c’est sur cela qu’ils sont en train de travailler pour vraiment rentabiliser et mieux exploiter ce Port. « C’est vraiment qu’on sorte des hésitations. Des échanges continuent avec la République sœur de Guinée afin de renforcer l’axe Conakry-Bamako, par l’affermissement de la coopération douanière et l’utilisation dans les meilleures conditions du corridor naturel de Conakry. L’objectif principal de la présente rencontre est de corriger cette insuffisance pour être en phase avec la volonté affichée des hautes autorités des deux pays à savoir la redynamisation de la coopération bilatérale », dit-il.
Ainsi, soulignons que les efforts sont en train déployés pour faire de ce tronçon, une priorité pour l’opération douanière de la Guinée et le Mali. Ces démarches interviennent après des sanctions infligées contre le Mali à l’issue des sommets extraordinaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, tenus le 9 janvier 2022 à Accra, en République du Ghana pour non-respect du délai de la transition.
Lassana SOW LE COMBAT