Oui, ils en ont subi, même sans le savoir. Les régimes politiques ou militaires au Mali ont très souvent été victimes d’opportunisme. Ils ont seulement cherché à s’octroyer un poste. Des mouvements se créent à tout bout de champ. Ils poussent comme de mauvais champignons pour gagner le pain.
Avec tous les régimes politiques ou militaires qui se sont succédé à la tête de ce pays, que ce soit en période de transition ou de gouvernance politique ou civile, les soutiens de circonstance n’ont jamais cessé. Très souvent, ces soutiens sont apportés par des clubs de soutien, des associations ou même des mouvements politiques.
Tous les régimes politiques qui se sont succédé dans ce pays en ont été victimes, très largement. Et pire, c’est que les clubs, associations et mouvements sont parfois créés sans l’approbation de celui pour qui l’honneur est fait. Le cas le plus récent a été le mouvement que l’ancien numéro 10 du M5-RFP, Issa Kaou Djim, a créé, un mouvement pour soutenir la transition dirigée par le Col. Assimi Goïta. Il s’agit de l’Appel citoyen pour la réussite de la Transition (ACRT-Faso ka Wélé) qui s’était fixé comme objectifs d’œuvrer activement pour la réussite de la transition, d’exiger les poursuites judiciaires contre les commanditaires, auteurs, complices des tueries de Sikasso, Kayes et celles des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Bamako.
Soutiens de circonstance ou d’opportunisme ? Avec Assimi, l’espoir était grand pour lui évidemment. Hélas, les choses ne se seraient pas passées comme il souhaitait. Car la justice malienne l’a accroché à cause des propos jugés agressifs et injurieux contre le Premier ministre, M. Choguel Kokalla Maïga.
Il faut ajouter à cela d’autres mouvements de soutien créés pour soutenir le président Amadou Toumani Touré durant ses mandats à la tête de ce pays. Il a été victime du coup d’État le plus ridicule de notre histoire.
Le Mouvement citoyen pour l’alternance, le travail et la transparence, dont Jeamille Bittard assure la présidence, a soutenu ATT pendant de nombreuses années. L’histoire des soutiens ne se limite pas à celui-ci. D’autres mouvements de soutien ont vu le jour pour lui.
Durant le régime de l’ancien président, Ibrahim Boubacar Kéïta, les clubs de soutien à son fils, Karim Kéïta furent créés un peu partout.
Karim était devenu le chouchou de certains jeunes qui faisaient en sorte que son image dépasse toutes les frontières.
Tous les régimes furent victimes, soit des soutiens de circonstance ou d’opportunisme. Il suffit, juste qu’on ait une position ou un poste de responsabilité publique (Chef d’État, ministre ou directeur, etc.) pour que des soutiens se mettent en place. Très souvent, c’est à but caché ou à des fins d’opportunité. Quand est-ce que ces régimes comprendront que les clubs, mouvements et associations de soutien ne sont que des opportunistes ?
Moriba DIAWARA LE COMBAT