Décédé dans la nuit du dimanche au lundi 21 février 2022, l’ex international malien Sékou Sala (Cheick Sala) Sacko a été accompagné à sa dernière demeure hier mardi (22 février 2022) par une foule de parents, de dirigeants sportifs, de fans…
Cet illustre défunt aura marqué les esprits du monde footballistique entre les années 70-80 par sa performance extraordinaire d’un seul match. Il s’agit précisément de la finale de la coupe du Mali opposant son club le Djoliba AC au stade malien le 10 juillet 1979. En effet, entré en jeu pendant les prolongations le buteur avait permis à son club de cœur (Djoliba AC) de remporter la 19e édition de la coupe du Mali en marquant coup sur coup 2 buts (104e et 106e minutes) avant de bénéficier d’un penalty (109e minute) également transformé. Les Rouges ont battu les Blancs 3-1. Et depuis, Cheick Sala Sacko est cité dans les annales du football pour cet exploit.
Il faut noter que c’est après la CAN «Yaoundé 1972» (la seule finale de CAN jouée par les Aigles seniors), que l’homme des «chalaca» (retournés acrobatiques) est sélectionné par le coach Karl Heinz Weigang qui l’a repéré au cours d’un match, alors qu’il évolue avec l’équipe régionale de Sikasso. «Cheick 2», comme l’appelait l’allemand Karl (Cheick Diallo étant Cheick 1), va par la suite bénéficier d’une mutation (il était enseignant de profession) à Bamako et va intégrer l’effectif du Djoliba AC. Il y reste jusqu’à la fin de sa carrière en 1981, en remportant 6 coupes du Mali, dont celle de 1979 qui restera longtemps gravée dans la mémoire des fans du club voire des passionnés du ballon rond au Mali.
En équipe nationale, Cheick Sala a été de toutes les campagnes de 1972 au début des années 80 et fait partie de cette génération post Yaoundé 72, qui n’a malheureusement pas connu la CAN. Il a néanmoins participé aux éliminatoires des Jeux Olympiques de «Munich 72» (Allemagne), des CAN 76 et 78 et aussi à plusieurs tournois sous régionaux. Il a assisté aussi les entraîneurs feu Mory Goïta (première CAN cadets 1995) et feu Mamadou Coulibaly «Madou Coulou» (CAN et mondial juniors 1999).
En 2003, cet éducateur chevronné a quitté le football pour des raisons personnelles. Il va ensuite se consacrer au Mouvement pionnier avec l’ambition de lui redonner ses lettres de noblesse. Il a finalement tiré sa révérence à l’âge de 73 ans des suites d’une longue maladie.
Dors en paix Champion !
Hachi Cissé LE MATIN