Les Assises nationales de la Refondation viennent de se terminer. À la fin du dialogue, les recommandations ont été formulées par les participants. Seront-elles appliquées ou mises dans les tiroirs ?
Après la tenue des Assises nationales de la Refondation, le gouvernement de la transition sera-t-il capable de mettre en œuvre les recommandations ? En tout cas, le chef du gouvernement Dr Choguel Kokalla Maïga avait toujours signalé l’importance de ces Assises Nationales de la Refondation.
Pour lui, elles sont la seule voie pour obtenir le nouveau Mali (Mali Kura). Est-ce que les recommandations de ce grand rendez-vous seront appliquées ? Le gouvernement de la transition aura-t-il les moyens nécessaires pour la mise en œuvre de ces différentes recommandations ? De toutes les façons, lors de cette rencontre entre les Maliens, le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta a souligné qu’une commission technique sera mise en place pour l’application des différentes préoccupations des participants pendant les Assises Nationales de la Refondation pour poser les jalons du nouvel État.
Ce n’est pas la première fois que les Maliennes et Maliens se rencontrent depuis que la crise multidimensionnelle a commencé. A titre de rappel, la Conférence d’entente nationale a été tenue par le régime déchu d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2017 pour évoquer des maux du Mali. Après cette rencontre nationale, les maux se sont accrus. Rien n’a changé. Ce dialogue n’a abouti à rien de concret.
L’insécurité malienne s’est propagée et les autorités ont perdu plusieurs parties du pays. Après cela, l’opposition à l’époque a poussé l’ancien régime a un dialogue dont elle n’a pas été d’accord avec les termes de référence. Elle a refusé d’y participer. Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République du Mali d’alors avait promis la mise en œuvre de ces différentes recommandations, mais malheureusement elles ont été mises dans les tiroirs.
Pourtant le problème est là et reconnu par toutes et tous. Quand les militaires ont pris le pouvoir, les concertations été organisées afin de mettre en place la Charte de la transition. Aujourd’hui, cette charte est violée par les mêmes militaires instantanément au pouvoir. Pour preuve, la charte de la transition a dit que le maximum de ministres ne doit pas dépasser 25 pour réduire les dépenses de l’État. Avec le gouvernement de Choguel Kokalla Maïga, le Mali a dépassé ce chiffre. La réduction du train de vie aussi évoquée par les concertations est restée est restée sans lendemain. Donc on peut dire que les recommandations des différentes rencontres nationales sont toujours rangées dans les tiroirs.
Est-ce que celles des Assises nationales de la Refondation connaîtront le même sort ? Beaucoup de personnes sont pessimistes pour la mise en œuvre de ces recommandations afin de tirer le Mali du gouffre.
D SANOGO LE COMBAT